Le Ramadan est un mois consacré à la pratique religieuse et à la spiritualité, autour du principe fondamental du jeûne. Seulement se priver de nourriture et d’eau durant plusieurs heures n’est pas nécessairement synonyme de baisse de régime. Il n’est pas rare de croiser le soir avant ou après la rupture du jeûne, des individus de tout âge qui se consacrent avec entrain à leur activité sportive préférée.
Il s’agit certes d’un mois où les habitudes de vie, notamment les rythmes alimentaire et de sommeil, sont fortement modifiées, mais en aucun cas une raison pour arrêter de faire du sport.
Les études réalisées sur des sportifs de haut niveau montrent dans leurs résultats tantôt une baisse des performances sportives, tantôt des performances stables, les sportifs répondant différemment aux conditions du jeûne de Ramadan, selon le mode d’entraînements sportifs et les qualités physiques sollicitées. Cependant, la pratique du sport en amateur, sans impératifs de performance, peut être poursuivie à condition de s’adapter aux modifications physiologiques et métaboliques conséquentes au jeûne.
Il faut bien admettre que le jeûne n’est pas dénué de risque, la déshydratation ou l’hypoglycémie peuvent en effet survenir lorsque la pratique de sport n’est pas adaptée. Pour cette raison, il est impératif de ménager l’organisme pour profiter des bienfaits de la pratique sportive et éviter les accidents.
Ainsi, il est recommandé d’opter pour une activité physique modérée. Si le moment «idéal» pour une séance de sport n’est pas clairement définie, certains étant des adeptes invétérés du jogging avant la rupture du jeûne, il est cependant recommandé de pratiquer le sport le soir, quelques heures (2 à 3 heures) après el Iftar.
Le sport durant la période du Ramadan requiert une compensation des besoins énergétiques et d’eau, une alimentation équilibrée et une bonne hydratation sont donc de mise. Il n’est jamais assez de rappeler que pour tout individu pratiquant le jeûne, il est primordial d’espacer les repas, d’éviter les aliments trop riches en graisse et en sucre (fritures, pâtisseries) et de s’hydrater durant la période qui s’étend entre la rupture du jeûne et la reprise du jeûne.
Souvent privés de café, de tabac et de sommeil, les jeûneurs peuvent être sujets à une certaine irritabilité, notamment les premiers jours du Ramadan; sachant qu’il permet de libérer toute sorte d’hormones du bien-être (endorphine, dopamine), le sport pourrait de ce fait s’inscrire dans les pratiques de ce mois saint, pour au final, plus de sérénité.