Le mois de ramadan s’annonce par des tensions politiques. Il se raconte dans la sphère politique à cercle fermé qu’une lutte intestine entre les pro et les anti Chahed bat son plein.
Une fois de plus, assistera-t-on à un nouveau remaniement ministériel à quelques mois des élections législatives et présidentielle de 2019 ? A l’heure actuelle, rien n’est encore décidé. Quant à l’UGTT qui veut la tête de Chahed, il se pourrait que ses doléances soient vouées à l’échec.
Notons également que la réunion des signataires de l’Accord de Carthage II devrait se tenir aujourd’hui, avec pour objectif de fixer les priorités du prochain exécutif.
Entre temps, et selon nos sources, du côté du parti Nidaa Tounes, le directeur exécutif, Hafedh Caïd Essebsi aurait proposé Selma Elloumi Rekik, l’actuelle ministre du Tourisme, au poste du chef du gouvernement.
En somme, ils seraient trois candidats en lice pour siéger au palais de la Kasbah, Khaled Kaddour, ministre de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, Habib Karaouli, vice-président du Club des dirigeants de banques et d’établissements de crédit d’Afrique et CEO de Cap Bank et Selma Elloumi Rekik, l’actuel ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
L’épisode du remaniement ministériel se poursuit… Retour à la case du départ.
Qu’en pense l’opposition?
Ghazi Chaouachi, député du Tayar Democrati, souligne pour sa part que le gouvernement de Chahed est devenu un gouvernement de gestion des affaires courantes. Il explique que le faible bilan du gouvernement face à une crise socio-économique qui s’accentue de plus en plus, démontre sa défaite. Selon lui, la solution n’est pas de remplacer un gouvernement pour dire qu’il a échoué. Il conclut: « Procéder à un remaniement pour masquer son échec, n’est pas la solution. Il faut que l’intérêt du pays prime avant les intérêts des partis de la coalition Nidaa Tounes et Ennahdha avec leur fausse alliance. »