La boucle est bouclée pour le développement du tourisme alternatif en Tunisie à travers la création de gîtes ruraux sur des terres agricoles et sur le domaine forestier.
La toute récente promulgation sur le Journal officiel du décret d’application de la loi portant aménagement et création de gîtes ruraux sur les terres agricoles et sur le domaine forestier vient combler un vide juridique alors que ce type d’hébergement a foisonné au cours des dernières années hors la loi et qu’il compte aujourd’hui plus d’une centaine à travers tout le pays.
Un cadre réglementaire qui vient aussi renforcer la diversification de l’offre touristique tunisienne ; celle relative à la promotion du tourisme alternatif.
Il faut rappeler que cette loi a été adoptée par l’Assemblée des Représentants du peuple en 2013. Selon cette loi, le gîte rural doit obéir à plusieurs règles relatives notamment à de la protection de l’environnement particulièrement pour ce qui est du développement de l’éco-tourisme et de la valorisation de la biodiversité.
Gîtes ruraux : procédures d’octroi d’autorisation
La même implantation touristique est appelée à prendre en considération les spécificités écologiques, patrimoniales et historiques du lieu du gîte.
Le gîte rural est également appelé à la mise en valeur des produits du terroir et des spécialités régionales.
La loi stipule que le nombre des chambres du gîte rural ne doit pas dépasser les dix pour une capacité maximale de trente personnes.
Le décret d’application stipule que la superficie du gîte ne doit pas être inférieure à un hectare et que le pourcentage de la superficie de la terre exploitée ne doit pas dépasser 10% de la superficie globale de l’exploitation agricole avec un plafond ne dépassant pas les dix mètres au niveau de la hauteur des constructions.
Pour ce qui est des procédures d’octroi de l’autorisation de création d’un gîte, les promoteurs doivent adresser une demande à la direction générale des affaires juridiques et foncières au ministère de l’Agriculture qui se chargera d’examiner le dossier d’implantation avec les autres départements ministériels y compris celui du Tourisme.
Pour les projets de résidences rurales et d’espaces touristiques déjà existants la loi stipule que les promoteurs de ces projets doivent se conformer aux dispositions du décret d’application dans un délai ne dépassant pas les cinq ans de la date de son entrée en vigueur.