Le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale Zied Ladhari, et Sven Neunsinger, le président du bureau régional de Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), la banque allemande, à Tunis, ont signé un accord qui porte sur le financement du projet d’une station de dessalement de l’eau de mer, à Zarrat (gouvernorat de Gabès).
Le projet de station de dessalement d’eau s’inscrit dans la démarche de l’Etat pour résoudre le problème de la pénurie d’eau. Le gouvernement essaie de trouver les solutions adéquates pour ce problème. 1,145 millions d’habitants vont bénéficier du projet en 2035 à Gabès, Médenine et Tataouine. La capacité de la station de dessalement de l’eau est de l’ordre de 50 mille mètres cubes et pourrait atteindre 100 mille mètres cubes à l’horizon de 2027.
Valeur ajoutée pour le gouvernorat de Gabès
Le coût total du projet est estimé à 96.5 millions d’euros soit 231.6 millions de dinars tunisien. La contribution de l’Etat tunisien est de l’ordre de 14.5 millions d’euros et la contribution de la KFW est de l’ordre de 82 millions d’euros. Le crédit a été accordé à un taux de remboursement de 1,86% sur 15 ans dont cinq ans de grâce.
Il est à rappeler que la Tunisie passe par une période critique de pénurie d’eau. Plusieurs solutions ont été proposées à l’instar de la rationalisation de l’eau, le dessalement de l’eau de la mer et l’exploitation de l’eau pluviale. Tous les observateurs affirment que la Tunisie doit lutter contre le stress hydrique, notamment à un moment où les réserves des barrages commencent à être consommées (phénomène qui n’a jamais eu lieu). Le dessalement de l’eau semble être le moyen le plus efficace pour lutter contre l’épuisement de la nappe phréatique en Tunisie. Les gouvernorats du sud tunisien souffrent en particulier de pénurie d’eau, notamment à Gafsa, à cause de l’exploitation de l’eau par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
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