La caméra cachée Shalom diffusée sur la chaîne Tounesna fait polémique. Elle filme en cachette des personnalités différentes, des sportifs et bien d’autres, à qui on propose de coopérer avec Israël. Une démarche plutôt controversée suscitant des réactions de colère pour certains et qui démasquent d’autres, en révélant leur vrai visage.
Il s’est passé une semaine avant que la HAICA ne soulève certains dépassements. Elle a demandé à la production de Shalom de supprimer le drapeau d’Israël du générique, soulignant qu’il s’agit d’une provocation envers le peuple palestinien. Tout comme elle a ordonné d’enlever l’enregistrement de l’épisode diffusé le 21 mai 2018, concernant Abderraouf Ayadi, du site officiel de la chaîne et des réseaux sociaux, car cette émission a porté atteinte à la dignité humaine.
Selon la Haica, Abderraouf Ayadi n’a pas autorisé la diffusion de cet épisode. Par ailleurs, le conseil de la HAICA a décidé de suivre de près cette affaire, selon le paragraphe 4 de l’article 30 du décret-loi numéro 116.
Caméra cachée Shalom : que dit l’article 30?
En cas d’infraction grave constituant une violation des dispositions de l’article 5 du présent décret-loi pouvant occasionner un grave préjudice difficilement réparable, la HAICA peut décider la suspension immédiate du programme en question, par décision motivée, après avoir invité le contrevenant à comparaître et lui avoir notifié l’objet de l’infraction. En cas de grande urgence et une fois informé de l’infraction, le président de la HAICA invite le contrevenant à comparaître au jour et heure fixés par lui, même les jours de congé et les jours de fêtes officielles.
De son côté, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé dans un communiqué le contenu de la caméra cachée Shalom , en précisant que l’objectif est de faire le buzz et de porter atteinte à la dignité des personnes. Il rappelle également que cette œuvre n’a rien de journalistique et ne correspond pas aux critères de la caméra cachée.