Si les politiciens laissent courir les rumeurs sur l’éviction du Chef du gouvernement Youssef Chahed, les pour et les contre s’empressent de réagir. Entre le parti Nidaa Tounes dont il est issu, qui fait tout pour l’évincer et un autre parti au pouvoir, à l’instar du mouvement Ennahdha, qui s’oppose à la sortie de Youssef Chahed, Ghazi Chaouachi, le secrétaire général du parti Courant démocrate de l’opposition, a son mot à dire.
Ghazi Chaouachi a fait savoir que la stabilité gouvernementale doit primer. Il précise: « Il ne reste que quelques mois avant les élections législatives et présidentielle, à quoi bon changer de gouvernement alors que ce dernier peut d’ores et déjà gérer des affaires courantes jusqu’en 2019 ».
Il ajoute: « Le gouvernement ne peut pas mettre en place des réformes avec un délai si réduit et l’année prochaine sera une année électorale par excellence. »
Selon lui, les principales causes de cette paralysie gouvernementale proviennent d’un endettement et d’un chômage en hausse, de réserves en devise faibles, du classement de la Tunisie sur la liste noire, du déficit budgétaire abyssal, etc. Il indique: « Le premier responsable de cet échec est le Chef de l’Etat qui n’a fait que prolonger le chaos. »
Et de poursuivre: « J’adresse un message au Chef de l’Etat, en l’invitant à s’excuser publiquement auprès de l’opinion publique, notamment d’avoir échoué à gouverner, mais aussi d’avoir créé l’instabilité socio-économique et politique que vit le pays. »
Ghazi Chaouachi adresse un message à BCE
M. Chaouachi a également ajouté: « C’est au Chef de l’Etat d’assumer ses responsabilités, notamment dans ses décisions vouées à l’échec. A commencé par la volonté d’imposer Youssef Chahed de force, après avoir éloigné Habib Essid, puis d’avoir mis en place le gouvernement d’union nationale, le soit disant gouvernement de la dernière chance pour une sortie de crise à tous les niveaux, sur le plan économique et social. Ne voit-il pas que la situation ne cesse de se détériorer davantage. »
Aujourd’hui, le gouvernement est confronté à plusieurs obstacles. Cela dit, la question essentielle est de savoir s’il est prêt à mettre en place des réformes structurelles claires pour sortir le pays de la crise socio-économique. En somme, ce sont deux objectifs clairs, mais difficiles à atteindre en raison de l’hostilité de l’UGTT envers Youssef Chahed et d’Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif du parti Nidaa Tounes, qui veulent l’écarter à tout prix et peu importe les moyens. A suivre!