Serait-ce la fin du feuilleton, du moins on l’espère. Voilà que le président Béji Caïd Essebsi vient d’annoncer en ce vendredi que la réunion des signataires de l’Accord de Carthage sera la dernière et qu’il n’y en aura pas d’autres.
Il a précisé dans ce contexte: « Depuis ces derniers temps, on n’ entend que des mauvaises interprétations. Or les gens ont tendance à oublier que le contenu de cet accord est de trouver un terrain d’entente à une sortie de crise pour atteindre une certaine stabilité. Et nous y sommes arrivés. A mon avis, ce choix de réunir les partis politiques et les organisations nationales est le meilleur pour la simple raison que le gouvernement avait besoin de soutien. »
Et de poursuivre: « Nous nous sommes mis d’accord sur 63 points plutôt positifs et il en reste un dernier, à savoir proposer de nouveau un remaniement ministériel ou changer le chef du gouvernement. »
Il a également rappelé que le remaniement ministériel doit passer par le vote des députés à l’ARP, en réponse aux députés qui se sont indignés du climat morose que traverse le pays, mais aussi sur la mainmise de la famille Caïd Essebsi à vouloir gouverner seule. M. Essebsi a répondu: « Je n’ai pas besoin de recevoir de leçons et je connais très bien la Constitution. Tout comme je veille à son application. »
Il conclut: « Il est temps d’en finir avec tout ceci. C’est comme si la Tunisie n’avait pas d’autres problèmes beaucoup plus profonds que celui de parler d’un remaniement ou non. »
Rappelons qu’il y a une semaine de cela, les membres de la commission des experts ont fait des concessions sur certains points économiques et sociaux du document. La mise en œuvre de ces points exige de quatre à cinq ans, alors qu’il ne reste que quelques mois qui séparent l’actuel gouvernement des élections législatives et présidentielle de 2019.
Verra-t-on une solution concrète pour une sortie de la crise socio-économique et politique après la toute dernière réunion de l’Accord de Carthage II? A suivre…