Le torchon brûle entre la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union des enseignants universitaires chercheurs tunisiens (IJABA). Dans un communiqué, rendu public hier 25 mars, la centrale syndicale affirme son refus catégorique pour le scénario d’une année blanche.
La Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique tient encore à refuser le scénario d’une année blanche dans les établissements universitaires où le syndicat IJABA est majoritaire. A ce titre, il convient de rappeler que le syndicat IJABA mène une grève administrative depuis le mois de janvier dans plusieurs établissements universitaires en Tunisie, sur fond de plusieurs revendications.
Notons que même les examens ne se sont pas déroulés dans les établissements universitaires où IJABA est majoritaire. Par ailleurs l’UGTT affirme par la même occasion que IJABA est un syndicat minoritaire et que 94% des universitaires n’ont pas participé à cette grève. Ainsi l’UGTT refuse catégoriquement que les examens qui n’ont pas été tenus se tiennent au mois de septembre, comme le propose le syndicat IJABA . «Faire les examens au mois de septembre est une forme d’atteinte à l’UGTT et nous appelons dès maintenant à boycotter les examens s’ils vont se tenir au mois de septembre» ,précise la Fédération.
IJABA tient ses positions
Actuellement aucune solution n’est prévue. De même, cette grève soulève la problématique du pluralisme syndical mentionné dans la Constitution de 2014. Si la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) affirme qu’elle compte la majorité des enseignants universitaires, l’Union des enseignants universitaires chercheurs tunisiens revendique pour sa part son droit d’exercer et de mener des activités syndicales, conformément à la Constitution.
Par ailleurs, les négociations se sont soldées par un échec entre le ministère de l’Enseignement supérieur et le syndicat IJABA. Ainsi l’avenir de l’université tunisienne demeure incertain, à un moment où les négociations n’ont pas abouti à une solution consensuelle.
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