La plus grande Bourse de crypto-monnaie en Corée du Sud, Bithumb, a interdit le commerce de crypto-monnaie dans 11 pays, considérés comme «des pays à haut risque» par l’initiative des pays et territoires non coopératifs (NCCT).
Il s’agit de la Tunisie, la Syrie, l’Irak, le Yémen, l’Iran, la Corée du Nord, la Bosnie-Herzégovine, l’Éthiopie, le Sri Lanka, Trinité-et-Tobago et le Vanuatu, annonce Bithumb.
Ces 11 pays de la NCCT n’ont pas pris de mesures conformes aux normes internationales dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ce qui constitue une menace pour le système financier international, selon un communiqué rendu public par Bithumb.
Et de préciser que ces pays sont perçus par le Groupe d’action financière intergouvernemental (GAFI) comme des pays qui n’ont pas pris de mesures suffisantes pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et autres menaces pour le système financier international.
Suspension des anciens comptes en crypto-monnaie
Cette plateforme d’échanges a affirmé: «Nous appliquerons strictement nos propres règles, protégerons nos investisseurs et créerons un marché transparent pour les transactions de crypto-monnaie, mais continuerons à coopérer activement avec les autorités locales.»
A noter qu’à l’issue de cette classification, les citoyens de ces pays seront incapables de traiter avec cette plateforme, en plus de la suspension des anciens comptes, à partir du 21 juin 2018.
Rappelons que la Tunisie a mené de nombreux débats sur le sujet, interrogeant tous les secteurs d’activité et notamment sur les opportunités d’entrepreneuriat pour les start-ups et les entreprises; dans un contexte de décloisonnement et de transformation digitale, touchant à tous les acteurs de l’économie et en particulier les modes de transactions monétaires. Car la crypto-économie est un concept qui a émergé par le décloisonnement de toutes les barrières et la sophistication des moyens de communication.