Le tabagisme est de manière très classique associé à la survenue de maladies et de complications pulmonaires et respiratoires, seulement si ses effets néfastes se manifestent souvent au niveau du système respiratoire, il n’en demeure pas moins vrai qu’aucun organe n’est épargné par le tabac.
Afin de faire la lumière sur l’étendue de sa nocivité, notamment les effets cardiovasculaires du tabagisme, la Journée mondiale sans tabac, célébrée tous les 31 mai de chaque année, aura pour thème cette année 2018: « Le tabac et les cardiopathies ».
Fait souvent ignoré par le grand public, le tabagisme est l’une des principales causes de maladie cardiovasculaire, notamment de cardiopathies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies vasculaires périphériques, et ce, en raison d’une faible connaissance des effets néfastes de cette substance.
Pourtant les individus ont tout intérêt à s’informer, compte tenu du fait que les maladies cardiovasculaires tuent davantage de personnes que toute autre cause de décès dans le monde. La consommation de tabac ainsi que l’exposition au tabagisme passif sont, à hauteur d’environ 17%, responsables de tous les décès dus à une cardiopathie. Ainsi le tabagisme est la deuxième cause principale de maladie cardiovasculaire, après l’hypertension artérielle.
Le tabac tue 900 000 non-fumeurs!
Par ailleurs, le tabac est malgré ses faux avantages à l’origine d’une pandémie mondiale qui tue plus de sept millions de personnes chaque année, dont près de 900 000 sont des non-fumeurs qui meurent car ils ont été exposés au tabagisme passif.
Près de 80% de plus d’un milliard de fumeurs que compte la planète vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, où la charge de morbidité et de mortalité liée au tabac est la plus lourde mais aussi où la prévention occupe peu de place dans la lutte contre le tabac.
Le tabagisme est pourtant un fléau qu’il est possible de contenir, si tous les efforts nécessaires sont déployés. L’exemple le plus récent est celui de la France qui a annoncé une baisse historique du nombre total de fumeurs. Un million de fumeurs quotidiens en moins en 2017, un chiffre colossal auquel sont parvenues les autorités sanitaires françaises par la mise en place de mesures diminuant l’accès au tabac et encourageant les fumeurs à quitter le tabagisme.
En Tunisie, des supports virtuels d’information commencent à faire leur apparition : Arretabac.tn un site réalisé sous l’égide du ministère de la Santé en est un exemple, qui propose une application mobile gratuite intitulée Yakfi d’aide au sevrage. Un pas encourageant les fumeurs et même les non-fumeurs les plus curieux à connaître les réels dangers du tabac.