Aujourd’hui, la Tunisie vit dans un contexte économique fragile qui s’explique en partie par le déficit de la balance commerciale dû bien entendu à l’accroissement des importations, mais aussi à la faiblesse du niveau des exportations. Quel est le prisme de notre potentiel export? Même si le marché tunisien est exigu, l’export est nécessaire. D’ailleurs, il est fondamental de savoir cibler les pays vers lesquels nous exportons.
Au delà des frontières, mieux vaut améliorer le climat des affaires et miser sur l’export, ce sont autant d’indicateurs qui améliorent les performances de notre pays et le développement des entreprises. Rencontrée lors de la conférence-débat organisée par la Conect, Sana Ghenima, femme d’affaires (Sanabil Med et Sanabil Itqan) et figure de la société civile, a insisté sur l’importance de l’intelligence économique, qui au fil des années, s’est bien développée. « Il y a 50 ans, la Tunisie exportait dans certains secteurs comme l’huile d’olive ou les dattes. Aujourd’hui, on est passé du vrac au conditionné d’excellence », souligne-t-elle.
Capitaliser l’export
Selon Mme Ghenima, il faut capitaliser et passer à la vitesse supérieure, en déclarant: « L’ouverture à l’international permet ainsi d’aborder plus aisément le marché international. Je pense que la Tunisie doit être effectivement smart et passer à une autre vitesse. »
Cela dit, pour améliorer l’export, il faut définir les obstacles, en particulier dans la réglementation de change. Elle précise: « Le monde d’aujourd’hui bouge avec de nouvelles règles. Quant à nous, nous devons nous y préparer. Ce n’est pas parce nous avons un dinar faible que nous n’investissons pas en devise étrangère, alors qu’il s’agit d’une condition sine qua non d’export et d’internationalisation sur des marchés cibles. »
« Tout comme il est important que la Banque centrale et les organismes financiers mettent en place des crypto-monnaie comme le Paypal et le Bitcoin », rappelle-t-elle.
Climat des affaires
Au niveau de l’environnement du climat des affaires, le volet juridique n’est pas le moindre, notamment le décret 417-2018. Lamia Zribi, ex ministre des Finances et présidente du Conseil national de la statistique (CNS), a évoqué le volet juridique des mesures d’amélioration du climat des affaires, notamment dans le décret 417-2018. Elle précise dans ce contexte qu' »il faut améliorer l’environnement des affaires via le cadre juridique », par un allègement des procédures, pour mettre en place le principe de la liberté de l’investissement et la digitalisation permettant de faire face à la corruption.