Après la guerre froide lancée entre le directeur exécutif du parti Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi et le chef du gouvernement, Youssef Chahed, place au clash entre le président parlementaire de Nidaa Tounes Sofiene Toubal et Mohamed Ben Salem, député du mouvement Ennahdha à l’ARP.
En effet, les deux députés se sont livrés un duel à distance qui a fait des étincelles. Sofiene Toubal s’est attaqué directement à Mohamed Ben Salem, via un statut Facebook publié dans la soirée du 31 mai. Tout a commencé quand Mohamed Ben Salem a déclaré aux médias que Nidaa Tounes menace la stabilité politique du pays.
Il souligne entre autres: « Nous n’avons nullement besoin de recevoir de leçons de quelqu’un qui a porté l’habit de prédicateur et qui s’immisce dans les affaires internes du parti. Tout comme je lui rappelle que Nidaa Tounes rassemble toutes les classes et orientations politiques et ne fonctionne pas en rameutant des supporters ».
Et de poursuivre: « Je rappelle à Mohamed Ben Salem que Nidaa Tounes a opté pour la cohabitation après les élections 2014 afin de garantir la stabilité malgré les critiques des militants et des adhérents ».
Nidaa Tounes VS Ennahdha
Il conclut: « Les dirigeants de Nidaa Tounes n’ont nullement besoin de leçons. A mon avis, ses leçons ou ses conseils, il devrait les fournir à son gendre – l ’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières – Slim Ben Hmidane dont l’incompétence a aggravé l’affaire de la Banque franco-tunisienne BFT, un scandale d’Etat aux racines anciennes ainsi que le reflet des ravages de la haute corruption dans notre pays et de l’incompétence de l’Etat en matière de conciliation économique.
Rappelons que l’affaire de la Banque franco-tunisienne a soulevé un tollé au sein de l’ARP. Il est important de mentionner que l’Etat tunisien savait pertinemment dès le départ qu’il violait le droit et au lieu de reconnaître sa responsabilité, corriger et réparer rapidement les dommages causés par l’interférence dans la propriété de la BFT, il a préféré user de manœuvres procédurales – l’expropriation en 1989 – pour échapper à ses obligations, aggravant ainsi les dommages causés.
Et sous la Troïka, l’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Slim Ben Hmidane, avait renié le protocole d’accord signé en usant de l’arme des poursuites pénales, cette stratégie ayant été poursuivie par tous les gouvernements post-Troika, ce qui a aggravé le préjudice causé.