Dans le cadre du suivi du drame de l’île de Kerkennah ayant entraîné la mort de dizaines de jeunes qui tentaient de traverser illicitement la Méditerranée en direction de l’Italie, le chef du gouvernement Youssef Chahed a présidé une cellule de crise, en présence de Lotfi Brahem, ministre de l’Intérieur, Abdelkrim Zbidi ministre de la Défense et des hauts cadres.
Youssef Chahed a mis l’accent sur la poursuite des efforts et la mise en place de tous les moyens nécessaires pour mener à terme la recherche des personnes disparues.
Il a également fait savoir qu’une cellule de crise au niveau du gouvernement a été créée afin d’apporter le soutien aux familles des victimes.
Selon le bilan provisoire, 48 migrants ont perdu la vie, 68 migrants sont rescapés dont 60 Tunisiens et huit étrangers. Selon les chiffres officiels des autorités italiennes, entre janvier et le 3 mars 2018, plus de 6000 migrants, des Tunisiens pour la plupart, ont rejoint les côtes de l’île de Lampedusa et les côtes italiennes. Il s’agit de jeunes âgés de moins de 35 ans, parmi lesquels un petit nombre de femmes et d’enfants et qui ont un niveau d’instruction assez élevé. Ils aspirent à rejoindre la diaspora tunisienne installée en Belgique, Allemagne et Italie. Ce sont des migrants illégaux à la recherche d’un emploi.
Le courant de départ est sans précédent depuis le 14 janvier 2011, ils sont autour de 30.000, après le soulèvement et l’exode des migrants depuis la Libye. Il s’agit pour la plupart de travailleurs égyptiens et tunisiens qui se trouvaient en Libye, mais également de Chinois, de Pakistanais, de Philippins, tous ou presque disposent d’un passeport valide.
Notons que la communauté tunisienne compte 110.468 ressortissants, titulaires d’un permis de séjour en bonne et due forme.