Depuis la tragédie survenue dans la soirée de samedi à dimanche 3 juin, à l’île de Kerkennah, où 48 migrants ont perdu la vie, 68 sont rescapés dont 60 Tunisiens, l’Union européenne se mobilise. C’est ce à quoi œuvre Patrice Bergamini, le chef de la délégation de l’Union européenne en Tunisie.
Il déclare sur son post via les réseaux sociaux: « Une nouvelle tragédie vient de frapper les îles Kerkennah, la Tunisie et la Méditerranée ». Et de poursuivre: »C’est au nom de l’Union européenne et en mon nom personnel que j’adresse mes très sincères condoléances aux familles de toutes les victimes de ce nouveau naufrage. Leur mémoire, mais aussi les survivants autant que les jeunes prêts aujourd’hui encore à mettre leur vie en péril pour un autre avenir loin de chez eux, nous obligent ». Tout comme il ajoute que chaque vie perdue est une vie perdue de trop.
Patrice Bergamini affirme le soutien à la Tunisie
Selon lui, seules des réponses communes aux défis posés par le chômage d’une part, les crises régionales d’autre part, permettront de lutter contre l’immigration clandestine et de prévenir de nouveaux drames humains. M. Bergamini conclut: « Dans cette perspective, l’Union européenne continuera de déployer sans relâche avec la Tunisie et tous ses partenaires tous les efforts nécessaires afin de trouver ensemble les voies d’un meilleur avenir commun. »
Cela intervient dans un contexte où certains pays de l’Union européenne, comme l’Italie, ont par l’intermédiaire notamment de leurs ministres et précisément du ministre de l’intérieur Matteo Salvini, eu des déclarations plutôt virulentes contre les immigrés clandestins. Il a souligné: « C’est aux migrants de faire leurs valises et la Tunisie ne fait que nous envoyer des repris de justice. » Il reste à se poser des questions insistantes: que faire avec le rêve de ces jeunes? Rêver de manger à sa faim, rêver de travailler dans de meilleures conditions… Serait-ce un crime?
Rappelons que selon l’ article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme:
« Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »