Suite à la décision relative à l’imposition d’une nouvelle taxe aux transporteurs algériens à leur entrée sur le territoire tunisien d’une valeur de 200 dinars, la Conect exprime sa préoccupation et appelle à l’abandonner.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la Conect affirme que cette mesure constitue une nouvelle entrave aux échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie.
Et de préciser que pour chaque entrée sur le territoire tunisien, les conducteurs de camions ou bus, venant de l’Algérie devront payer cette taxe, et ce, dans tous les postes frontaliers algéro-tunisiens à caractère commercial. «Ce genre de dispositions créent une instabilité réglementaire et constituent des obstacles pour les opérateurs économiques des deux pays frères et voisins», lit-on dans le communiqué.
Ainsi, la Conect a indiqué que la conjoncture actuelle nécessite une batterie de mesures de facilitation et de soutien en faveur des opérateurs économiques, dans le but d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Algérie qui est en deçà du potentiel existant, rappelant que des pays concurrents subventionnent le transport à l’export.
Au final, la Conect appelle les autorités concernées à lever ces entraves à l’export qui freinent le développement des petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes à l’international.
A noter que depuis le 04 juin 2018, les véhicules lourds de marchandises venant de l’Algérie et se rendant en Tunisie sont soumis à cette nouvelle taxe. En réaction, les autorités algériennes, ayant considéré cette mesure comme un moyen de limiter l’entrée et la commercialisation de leurs produits en Tunisie dans le but de favoriser la production locale, ont pris la décision d’appliquer la réciprocité pour pousser les autorités tunisiennes à annuler cette mesure.
Rappelons que cette taxe a été mise en place depuis janvier 2018 et qu’elle vient d’être généralisée à tous les postes frontaliers en même temps que les passages au scanner obligatoires.