Les importations des marchandises en Algérie seront surtaxées, et ce, suite à l’adoption par le conseil des ministres du projet de loi relatif aux nouvelles taxes sur les produits importés .
Selon un communiqué publié par le conseil des ministres, le projet de loi de finances complémentaire 2018 propose l’instauration d’un droit additionnel provisoire de sauvegarde en matière de commerce extérieur.
Ce droit additionnel provisoire de sauvegarde sera appliqué aux importations des produits de luxe qui sont actuellement soumis à la suspension provisoire à l’importation.
De ce fait, le blocage des importations en Algérie c’est fini, mais elles seront soumises à de très fortes taxes. «Le projet de loi de finances complémentaire 2018 propose l’institution d’un droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux importations de produits de luxe avec un taux variant entre 30% et 200%», selon le Premier ministère algérien.
Ainsi, cette mesure offrira une protection supplémentaire du marché national au profit des entreprises locales qui gagneront des parts de marché.
Il est à rappeler que de nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises en Algérie ont été mis en place en janvier 2018 afin de juguler l’effet des importations, dont la facture a explosé durant ces dernières années et de promouvoir la production nationale dans un contexte délicat.
Il a été, donc, décidé la suspension provisoire des importations de 851 produits composés essentiellement de biens alimentaires, de produits électroménagers et électroniques. Il a été, également, décidé l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation au taux de 30% pour 10 familles de produits finis ainsi que le relèvement des droits de douane pouvant atteindre 60% pour 32 familles de produits finis.
En parallèle, depuis 2017, la Banque d’Algérie a mis en place successivement plusieurs dispositifs d’encadrement du commerce extérieur pour contenir davantage la facture des importations.