De nouvelles nominations ont eu lieu récemment au sein de l’institution sécuritaire. Qu’en pense Marouen Falfel, député du parti Machrou3 Tounes de ces nominations. Il est à noter que cette décision a été prise par ministre de la Justice et de l’Intérieur par intérim, Ghazi Jeribi, quelques jours après sa nomination.
Selon un communiqué rendu public, de nouveaux cadres sécuritaires ont été désignés au sein du ministère de l’Intérieur pour combler les postes vacants. Il est à noter que les changements ont été faits à la tête de la direction du district de la sûreté nationale de Tunis, Bizerte, Carthage et Kasserine, ainsi qu’au sein des directions des districts de la Garde Nationale à Siliana et à Kasserine.
Marouen Falfel : « Les nominations des dirigeants sécuritaires doivent se baser sur la compétence et l’intégrité »
Evoquant les nouvelles nominations, Marouen Falfel, député du parti Machrou3 Tounes, a souligné: « Il faut préserver et défendre le principe de la neutralité de l’institution sécuritaire. » Selon lui, les nominations des dirigeants sécuritaires doivent se baser sur la compétence et l’intégrité. « Les hauts responsables des forces de sécurité intérieure ne sont soumis qu’à la loi et aux valeurs de la République. Il faut épargner l’institution sécuritaire et ses cadres des tractations politiques et des campagnes de mise en doute outrancière », a-t-il poursuivi.
M. Falfel ajoute: « Je regrette que certaines querelles politiques nuisent au travail exceptionnel de nos forces de l’ordre dans leur combat contre le terrorisme, la contrebande et la criminalité. Notre sûreté nationale est une ligne rouge car plusieurs secteurs de l’économie sont profondément liés à la situation sécuritaire. » Il conclut: « Il faut éviter que ce débat soit irresponsable, afin de ne pas avoir des retombées négatives. »
Il est clair que ces nominations ont été suivies de près depuis l’étranger. Walid Phares conseiller en politique étrangère de Donald Trump a fait savoir sur son post que les observateurs à Washington surveillent le retrait des responsables de la sécurité nationale en Tunisie, qui faisaient partie des principaux organismes de lutte contre le terrorisme. Tout comme il se demande si le retrait a été fait sous la pression du mouvement Ennahdha ou s’il s’agit simplement d’une réforme administrative contre la corruption…
Des questions qui demeurent sans réponse.
المراقبون في واشنطن يتابعون اقالة المسؤولين في الامن القومي التونسي لمعرفة اذا كان الامر تحت ضغط « النهضة » ام مجرد اصلاح اداري. هل الاقالات حملة لصالح الاسلاميين ضد العلمانيين ام مواجهة للفساد؟
— Walid Phares (@WalidPhares) 17 juin 2018