Limogeage de l’ex-ministre de l’Intérieur, nomination de nouveaux cadres sécuritaires, suspension de l’Accord de Carthage 2…sont autant de facteurs ayant induit à une instabilité politique et gouvernementale. Peut-on sortir de cet imbroglio politique? La réponse est claire, selon Mohamed Bennour, membre du parti Al Badil Ettounsi, en plaçant l’intérêt national qui doit avant tout primer.
Il déclare dans ce contexte: « Nous sommes face à un pays en panne puisque les fondements de l’Etat sont fragiles. D’ailleurs, si on revient sur ce qui s’est passé durant le mois de Ramadan, à savoir les accusations de tentative de putsch de l’ex-ministre de l’Intérieur, l’image de la Tunisie sur le plan international s’est davantage dégradée. Et les représentants des institutions de l’Etat ont oublié ce qu’est le sens de l’Etat. Nous avons l’impression qu’ils n’assument pas leur rôle qui impose des devoirs vis-à-vis de la patrie et du peuple ».
Mohamed Bennour: « La sagesse doit primer en faveur de l’intérêt de l’Etat »
Quant à la question des derniers remaniements au sein des institutions sécuritaires, M.Bennour a souligné: « Ce sont des nominations qui ne font qu’accentuer l’instabilité. Tout comme il est primordial de laisser les cadres sécuritaires hors des tiraillements politiques. On sent qu’il y a un vide au sommet de l’Etat. D’ailleurs, on ne remarque aucune réaction à ce niveau. J’espère qu’avec la rentrée politique et sociale, le bon sens prévaudra. De ce fait, la sagesse doit primer quand il y va de l’intérêt de l’Etat ».
Interrogé sur son avis à propos de la plainte déposée par le collectif des 50 avocats ? M. Bennour a répondu: « Je pense que cela est la conséquence du contexte d’instabilité, de doute et de la mauvaise gouvernance. Il est clair que ces accusations mettent en danger l’Etat. D’ailleurs, il revient au pouvoir central d’informer officiellement l’opinion publique ».
Il est à rappeler que depuis quelques jours, un collectif de 50 avocats a porté plainte contre le chef dugouvernement l’accusant d’avoir séquestré des individus dans des résidences surveillées sans preuves légales.