Le comité central préposé aux négociations sociales se réunira aujourd’hui, 20 juin, entre des représentants de l’UGTT et ceux de l’UTICA. Les augmentations salariales relatives au secteur privé sont à l’ordre du jour.
Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé du secteur privé, a affirmé que la centrale syndicale envisage d’accepter les négociations sociales générales. En effet, l’accord du 10 mars 2017 signé entre l’UGTT et l’UTICA ne stipule pas que les négociations soient spécifiques, autrement dit que chaque secteur mène les négociations selon ses spécificités et ses besoins. Expliquant le choix de l’UGTT, Mohamed Ali Boughdiri a fait savoir que la situation critique par laquelle passe le pays nécessite la fermeture immédiate du dossier des négociations salariales, afin de se pencher sur d’autres dossiers plus urgents.
Le secteur privé entre pouvoir d’achat et compétitivité des entreprises
Depuis la révolution, l’UGTT a toujours opté pour des négociations sociales sectorielles concernant le secteur privé, afin de prendre en considération les spécificités de chaque secteur. C’est pourquoi, elle a toujours refusé de mener des négociations sociales générales. Pour rappel, l’accord-cadre a été signé entre le syndicat et le patronat sous l’égide du ministère des Affaires sociales au mois de mars dernier. Les deux organisations nationales se sont engagées à faire réussir les négociations, qui devront prendre en considération à la fois la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des salariés qui ne cesse de s’aggraver depuis 2011.
Toujours est-il que les négociations sociales du secteur privé se déroulent dans un contexte très tendu, marqué par l’inflation, le chômage, la baisse de la compétitivité des entreprises, d’une part, et la dégradation du pouvoir d’achat des salariés, la cherté de la vie et les tendances inflationnistes, de l’autre.