L’art c’est construire et déconstruire, faire et défaire.“L’ÉTERNITÉ, UN ARBRE” est l’intitulé de l’exposition qui résume parfaitement l’esprit des deux rives de la Méditerranée. Une exposition de Marianne Catzaras à la galerie Le Violon Bleu qui veut montrer un autre visage et de la Tunisie où une série de photographies seront exposées du 27 juin au 27 juillet 2018.
Marianne Catzaras aime les arbres, les oliviers. Reste à savoir si ce sont ses origines gréco-tunisiennes qui la guident. Elle répond par l’affirmative à cette question, mais cela n’est pas suffisant pour lui faire emprunter des chemins sinueux obscurs et lumineux.
Après avoir photographié les êtres des quartiers défavorisés, les mères des migrants, voilà qu’elle construit un autre habitat avec des arbres enfermés sur les murs, au bord de l’eau où ils se déclinent à l’infini.
Aujourd’hui, elle privilégie la méditation, le recueillement et ces arbres sont à juste titre le chemin à emprunter. Ils représentent à la fois le début du monde et la fin du voyage et leur symbolique est infinie dans toutes les civilisations.
L’exposition de Marianne Catzaras
Entremêlés et transparents comme les arbres de l’artiste italien Giuseppe Pennone, les arbres de Marianne Catzaras sont une escale nécessaire au long et si court voyage des hommes sur la terre. En somme, une exposition aux accents métaphysiques.
À travers cette exposition, l’artiste interroge le monde, sachant qu’il n’y a pas de réponse, mais c’est cela l’acte créateur: chercher à s’entêter, à trouver une preuve d éternité… et participer ainsi à l’histoire des Hommes.
Il est à noter que l’exposition est invitée par le festival Jaou, qui est visible à partir du 1 er juillet. Rappelons que Jaou Tunis se veut une plateforme en mouvement, une caravane culturelle qui réunit tous les ans des artistes, intellectuels, mécènes, galeristes, commissaires, spécialistes de l’art, autour de thématiques spécifiques et se décline en trois temps : un symposium académique, des visites de galeries et une exposition inédite d’art contemporain.
Jaou Tunis est également l’occasion de débattre des conflits qui agitent le monde. Après l’édition de 2015 qui a traité du terrorisme et du fanatisme religieux et l’édition de 2017 qui a abordé la question migratoire, Jaou Tunis 2018 se tourne vers la question du patrimoine et de l’héritage.
Cette thématique sera traitée à travers le prisme des quatre éléments.