La centrale syndicale ne manque pas de hausser le ton. En effet, le département de la fonction publique, relevant de l’Union générale tunisienne du travail, a rejeté l’adoption en Conseil des ministres, en date du 20 juin, du projet de loi qui porte sur la retraite.
Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui 22 juin, l’UGTT a rappelé que le gouvernement, l’UTICA et l’UGTT ne se sont pas concertés sur les réformes qui portent sur la sécurité sociale. Les réformes sur la sécurité sociale ne peuvent se faire que dans le cadre de la commission de la sécurité sociale qui relève du Pacte social avant de les transférer à l’Assemblée des représentants du peuple.
Par ailleurs, la centrale syndicale prétend que les négociations sociales relatives au secteur public et à la fonction publique ne doivent pas aller au-delà du mois de juillet prochain. De même, la centrale syndicale a affirmé qu’elle refuse toute liquidation totale ou complète des entreprises publiques. De même le département est revenu sur la situation générale du pays. Pour la centrale syndicale, le gouvernement ne respecte plus le consensus et la dimension participative dans la prise des décisions participatives.
La centrale syndicale dresse un bilan catastrophique de la situation
Par ailleurs, l’UGTT s’est indignée du fait que « l’Etat veut imposer les choix de la réduction de la masse salariale, la réduction des recrutements à la fonction publique en se soumettant aux diktats du FMI. Revenant sur la situation économique du pays, l’UGTT considère que la situation économique s’aggrave, de même que la balance commerciale et la chute du dinar, l’augmentation de l’endettement extérieur, de la pression fiscale, la détérioration de la qualité des services publics au niveau de la santé et de l’éducation. Cette situation a engendré la dégradation du pouvoir d’achat de la majorité des Tunisien d’après l’UGTT. En ce qui concerne le dossier de l’emploi précaire, l’UGTT accuse le gouvernement de vouloir annuler les dernières conventions signées auparavant qui portent sur la régularisation de la situation des travailleurs de chantier, Mécanisme 20 et Mécanisme 16.