Face aux campagnes de lynchage et aux appels à la haine, envers les membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité Colibe qui la préside Madame Bochra Bel Haj Hamida, certaines associations ont décidé de réagir et ont exprimé leur total appui à la commission. Comme l’a fait aujourd’hui l’association Beity qui a mentionné dans un communiqué rendu public sa profonde consternation de voir le débat public rendu possible par la publication même du rapport qui se transforme , jour après jour, en appels à la haine et au lynchage contre les membres de la Colibe.
L’association s’indigne face à l’esprit d’exclusive dont font preuve ceux qui, adeptes de la pensée unique et prosélytes, s’érigent déjà toujours en censeurs du débat d’idées et inquisiteurs de la diversité en soulignant son entière solidarité à la Commission et à chacune et chacun de ses membres dont elle salue encore une fois le travail et la qualité aux fins d’instaurer dans le pays les libertés individuelles et l’égalité pleine et entière comme l’exigent sa mission et son cadre officiel de référence.
Colibe: instaurer l’égalité pleine
Instaurer un Etat de droit, mettre en valeur des libertés fondamentales dont la liberté d’opinion, de conscience et de religion, l’égalité de toutes et de tous devant la loi et en droits sans exclusive ou discrimination de sexe, de race, de classe ou de religion, la justice sociale entre les personnes et les régions, ce sont autant de valeurs communes que la Colibe et l’association se partagent.
Tout comme il est bon de rappeler que le débat contradictoire et l’entrechoc des idées sont les seules voies du vivre- ensemble dans la paix. De ce fait, l’association Beity conclut : « Nous disons oui au débat contradictoire et stop aux campagnes de lynchage ».
Débattre des questions de fond comme l‘égalité dans l’héritage, l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité sont autant de panoplies de réformes de société qui s’inscrivent dans le sillage de la modernité du leader Habib Bourguiba qui avait défendu le statut des femmes tunisiennes, en mettant en place le Code du statut personnel.