L’expérience aura montré que l’équipe tunisienne n’est pas capable de se surpasser. En jouant avec ce que les techniciens appellent un « bloc haut », en allant à l’attaque, les joueurs tunisiens ne font que se dégarnir en défense pour céder du terrain à l’adversaire.
La défaite est évidemment cuisante. Et la victoire belge sans appel (5-2). Mais, la Tunisie a présenté un autre jour meilleur que celui face à la Perfide Albion (l’Angleterre) qui a su trouver la faille avec une tête de Harry Kane (2-1). Les chiffres sont là pour le prouver. La Tunisie a eu une possession du ballon de 50%. Comme elle a procédé à 16 tirs (23 pour la Belgique) le match durant contre la Belgique.
La Tunisie a donc joué l’attaque
La Tunisie a donc joué l’attaque. Même si ce choix lui a coûté bien cher, comme l’a indiqué le coach Nabil Maaloul, dans la conférence de presse d’après- match. Avec un réveil certain en seconde partie de la deuxième mi-temps au cours de laquelle les Khazri, Badri, Khaoui et Sassi ont tenté des actions dangereuses.
Un réveil encouragé du reste par une équipe belge qui a, un tant soit peu, laissé le jeu se dérouler, assurés sans doute par un score assez large. Les Tunisiens pouvaient-ils à 4 à 1 revenir au score et renverser la vapeur ?
Le score final (5-2) aurait pu être plus lourd. Les interventions efficaces de Ben Alouane et de Ben Mustapha et la malchance qui avait accompagné les tentatives d’aller au but du 21 belge Batshuayi ont réussi à minimiser la débâcle.
Ce dernier avait réussi en fin de compte (à inscrire à la 89 ème minute) le 5 ème but belge. Après avoir tenté de marquer un but à trois reprises (75 ème, 79 ème et 80 ème minutes).
Deux générations pour atteindre l’élite mondiale
L’expérience aura montré, à ce propos, que l’équipe tunisienne n’est pas capable de se surpasser. En jouant avec ce que les techniciens appellent un « bloc haut », en allant à l’attaque, les joueurs tunisiens n’ont fait que se dégarnir en défense pour céder du terrain à l’adversaire.
Pourtant une partie des techniciens, mais aussi de l’opinion ont cru dur comme fer qu’il pouvait en être autrement. Les voilà contredits par les faits. Cela s’est vu d’ailleurs dès les premiers instants de la rencontre. La machine belge a très vite pris les devants créant des actions dangereuses et assurant des percées (2 ème, 3 ème et 4 ème minutes). Et les efforts belges finiront pas donner des fruits : le feu follet belge Hazard obtient un pénalty transformé par ce dernier sur une faute de Siam Ben Youssef.
Un pénalty somme toute litigieux. L’arbitre Jair Marrufo a d’autant plus refusé de faire jouer la vidéo. Il aurait compté sur son appréciation et sur l’avis du juge de touche qui a suivi l’action.
Disons pour tenter d’être complet qu’il n’y avait pas photo au niveau du rendu des équipes tunisienne et belge. Nabil Maaloul le reconnaîtra en déclarant qu’il faut une ou deux générations pour que le football tunisien atteigne le niveau de l’élite mondiale.
Maintenant que la Tunisie est assurée de quitter le Mondial Russie 2018, il est toujours bon d’espérer que le onze tunisien réussira à gagner face au Panama, notre dernier adversaire.