Le directeur général de Biat Consulting, Mohamed Hadiji, considère qu’il faut agir sur plusieurs axes pour un meilleur travail en Afrique, lors de son intervention dans le cadre du Forum annuel du club des dirigeants de banques et établissements de crédit d’Afrique sous le signe : « Le rôle des banques africaines dans l’intégration du continent » qui se tient les 25 et 26 juin à Tunis.
Pour lui, les banques tunisiennes ont tout intérêt à mieux collaborer avec les banques africaines. A cet égard, il a affirmé l’existence de trois axes sur lesquels les banques tunisiennes et africaines peuvent travailler ensemble. En premier lieu, l’échange d’expertises et d’expériences : « Je pense qu’on a intérêt à avoir des visites et des retours d’expérience.»
Le deuxième axe c’est l’accompagnement des hommes d’affaires. A cet égard, il a rappelé l’initiative de la BIAT avec d’autres banques panafricaines pour développer des projets.
Et pour ce qui est de la stratégie à l’international, il faut traiter au cas par cas, affirme l’intervenant, étant donné que chaque banque a sa propre stratégie d’implantation.
Revenant sur les opportunités en Afrique, Mohamed Hadiji a rappelé que l’Afrique connaît une croissance considérable au niveau démographique avec une population très jeune.
Il a rappelé que la croissance démographique de l’Afrique est de l’ordre de 3%, la population âgée de plus de 65 ans est inférieure à 3%, celle de moins de 20 ans atteint plus de 50% et pour la population urbaine, elle tourne autour de 40%.
Revenant sur les fondamentaux de l’économie africaine, l’intervenant a rappelé que le potentiel de croissance du PIB de l’Afrique (2016-2017) est de l’ordre de 5,1%, les réserves de change de 500 milliards de dollars, la capitalisation boursière a été multipliée par neuf en 20 ans, avec plus de 2000 entreprises désormais cotées.
La part de l’Afrique dans les IDE mondiaux est de l’ordre de 61 milliards de dollars en 2016, et les francophones en Afrique près de 100 millions sur les 220 millions recensés dans le monde.
Sur un autre volet, il a rappelé qu’environ 3% des exportations tunisiennes sont destinées à l’Afrique subsaharienne.