Me Habib Zammali, l’avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur Lotfi Brahem, est revenu sur les allégations d’Abdellatif Mekki, président de la commission de la sécurité et de la défense, qu’il qualifie de fausses et non fondées, et ce, dans une déclaration radiophonique.
En effet, Abdellatif Mekki avait déclaré que Lotfi Brahem et Ghazi Jeribi, ministre de la Justice et ministre de l’Intérieur par intérim actuel, ne pouvaient pas se retrouver autour d’une table pour discuter. Face à de telles déclarations, l’avocat de Lotfi Brahem a précisé qu’à l’heure actuelle, son client est considéré comme un citoyen lambda, dont la présence aux côtés du ministre n’a pas lieu d’être, à aucun titre que ce soit.
Lotfi Brahem : c’est à la justice de trancher
En somme, entre Abdellatif Mekki et Lotfi Brahem, rien ne va plus depuis un certain temps et le torchon brûle. Il est évident que les déclarations des dirigeants du mouvement Ennahdha ne surprennent plus personne, et selon le politologue Riadh Sidaoui, c’est bel et bien le mouvement Ennahdha qui serait derrière le limogeage de l’ex-ministre de l’Intérieur.
Il est à rappeler que le Chef du gouvernement a limogé Lotfi Brahem pour de multiples raisons dont la principale reste la tragédie de Kerkennah où plus de 70 migrants ont perdu la vie, mais aussi après les déclarations du journaliste français Nicolas Beau selon lesquelles l’ex-ministre de l’Intérieur avait l’intention de fomenter un coup d’Etat, avec l’aide d’un des pays du Golfe.
Quant aux déclarations du journaliste français Nicolas Beau, Lotfi Brahem a déjà réagi dans une déclaration récente, déclarant que le journaliste en question a un passé noir et non crédible au vu de ses agissements. Il a précisé: «Depuis son arrivée en Tunisie, il a multiplié ses rencontres avec certains journalistes et certains blogueurs douteux.»