La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) est en train de préparer un projet de loi qui porte sur la criminalisation du vol de l’électricité.
Présent dans le cadre d’une conférence de presse tenue à la présidence du gouvernement par Khaled Kaddour, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, le directeur général de l’entreprise publique Moncef Harrabi a affirmé que les dettes de la STEG auprès des particuliers et auprès des entreprises dépassent les 1000 millions de dinars. Pour lui, cette pratique lèse l’entreprise et les particuliers en même temps. Par ailleurs, il a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles des députés ou des entreprises bénéficient d’exonérations sur leurs factures d’électricité.
Le directeur général a affirmé qu’il est possible de recourir à un rééchelonnement des dettes pour les entreprises en difficulté. De même, il a affirmé que tous les hôtels payent leur facture. «Un hôtel qui ne paie pas ses factures se verra privé d’électricité», a-t-il affirmé, tout en précisant que les hôtels ne bénéficient pas d’exonération non plus. Moncef Harrabi a affirmé par la même occasion qu’il est prévu que les tarifs de la STEG soient révisés à la hausse prochainement. Cette hausse sera déterminée selon les prix du baril du pétrole d’après lui.
STEG : qui stoppera l’hémorragie de l’endettement?
Sur un autre volet, il a affirmé que les 1000 millions de dinars sont répartis entre ménages et entreprises privées et entreprises publiques. Lors de la même conférence, Khaled Kaddour, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, a tenu à préciser que l’endettement de l’entreprise publique Agil envers la STEG est de l’ordre de 250 millions de dinars. Dans le même contexte, le ministre a affirmé que la STEG doit assurer le recouvrement de ses dettes pour sa pérennité et pour qu’elle continue à exercer son rôle social. Le ministre a considéré que le rôle de la STEG est un rôle national. A cet égard, il a affirmé que le taux de pénétration de l’électricité après l’indépendance était de l’ordre de 20% pour atteindre 99,9% actuellement.