Les entreprises privées ne pourront pas assumer une nouvelle contribution conjoncturelle dans le cadre de la loi de finances 2019, affirme Tarek Chérif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie – (CONECT), dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Tarek Chérif a affirmé que la loi de finances 2018 doit refléter une vision réaliste de la situation du pays. Cette vision doit se traduire par la baisse et la stabilisation maximale des dépenses publiques, de la fiscalité, ainsi que la mise en place des réformes dans les meilleurs délais et la révision des incitations fiscales au niveau de l’investissement. « À l’heure actuelle, la fiscalité tunisienne est confiscatoire », avance-t-il. Pour lui, il n’est pas possible que les entreprises tunisiennes subissent une nouvelle contribution conjoncturelle dans le cadre de la loi de finances 2019.
Tarek Chérif plaide pour une mise en place rapide des réformes
«Si le gouvernement ne procède pas à la mise en place des réformes, il se contentera uniquement d’une attitude comptable qui consiste à chercher les recettes pour combler les dépenses», explique-t-il. Par ailleurs, il a indiqué que le gouvernement cherche toujours les recettes auprès des entreprises transparentes et qui s’acquittent de leur devoir fiscal, tout en abandonnant le secteur parallèle. Pour le président de la CONECT, cette situation doit s’arrêter. «Il faut inclure les entreprises qui exercent dans le marché parallèle dans le marché formel.»
Dans le même contexte, le président de la CONECT a indiqué qu’il est pour la transformation du pays et la mise en place des réformes des caisses sociales, de la caisse de compensation et les réformes qui doivent faire évoluer le code du travail. «Ce n’est pas un tabou de parler de l’amendement du code du travail, car le travail doit être accentué sur la production, la productivité et l’assiduité, la sécurité de l’emploi, le transport des salariés», affirme-t-il. Malheureusement, ces aspect ne sont pas pris en considération par le code du travail actuel, regrette-t-il. Ainsi, l’intervenant plaide pour un Code du travail qui prend en compte, à la fois l’intérêt de l’entreprise et l’intérêt du travailleur.