Lors de la tenue de la réunion périodique du Conseil régional de développement de Monastir, hier en session d’évaluation, la promotion et surtout la pérennité du secteur touristique ont bénéficié d’une bonne place dans les débats.
Un secteur qui fut retenu comme une locomotive qui rejaillit positivement sur toute la chaîne économique dont l’investissement et les autres secteurs d’activités socio-économiques.
A l’instar des autres régions touristiques du pays, la reprise de l’activité touristique est aussi présente à Monastir.
Les statistiques réalisées au cours de la période allant du 1er janvier au 20 juin 2018 attestent d’une nette reprise qui s’est soldée par l’arrivée de 137 000 touristes, avec une évolution de 27% par rapport à la même période de 2017. Ce flux a généré 733 000 nuitées, soit une augmentation de 54%.
Une première lecture de ces chiffres renseigne sur un étalement évident de la durée de séjour par touriste, ce qui impacte positivement le taux d’occupation des hôtels de la région ayant souffert d’un déficit flagrant de fréquentation touristique.
Monastir : une capacité de 19 000 lits
Salma Elloumi-Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, qui a présidé les travaux de ce conseil, a insisté sur la nécessité de s’investir dans l’effort pour réussir la haute saison, notamment au niveau de la qualité des prestations, de la propreté, de l’accueil et de la sécurité.
A long terme, il faudrait aussi revisiter l’offre touristique en direction de l’innovation, en tenant compte des tendances et des fluctuations des marchés et des consommateurs.
Avec 42 hôtels totalisant une capacité de 19 000 lits, la région aspire à une plus importante capacité d’accueil. Des espoirs sont portés en direction de la zone touristique de Bekalta qui s’étend sur une superficie de 74 hectares et qui n’est pas mise encore à la disposition des investisseurs, à défaut d’un plan d’aménagement qui piétine depuis des années.
Pour la zone touristique de Jinane El Oust, une bonne partie des douze lotissements octroyés aux opérateurs touristiques connaissent encore des difficultés de réalisations pour manque de financement; ce qui a amené l’Agence Foncière Touristique, propriétaire des terrains, à retirer des options d’installation pour les promoteurs défaillants.
Le blocage de ces deux zones sera l’un des chantiers prioritaires du conseil régional de développement.