Malgré la crise au sein de la Pharmacie centrale, le ministre de la Santé Imed Hammami a affirmé que la crise née de la pénurie des médicaments sera débloquée prochainement, dans une déclaration aux médias, aujourd’hui 30 juin.
Dans le même contexte, le ministre de la Santé s’est montré optimiste malgré la chute des réserves des médicaments à deux mois 19 jours contre 3 mois et 7 jours au mois de février. Le ministre a affirmé que les principaux médicaments sont disponibles et aucune pénurie n’a été enregistrée à ce niveau-là. Et de préciser que la Pharmacie centrale essaie de procurer un médicament générique pour chaque médicament manquant.
Imed Hammami a appelé les citoyens à ne pas céder à la panique, « car elle risque d’ aggraver davantage la situation et poussera les citoyens à acheter des quantités de médicaments dont ils n’ont pas besoin ».
Le ministre a rappelé que plusieurs décisions ont été prises au profit de la Pharmacie centrale à l’instar de l’injection de 500 millions de dinars pour ses besoins urgents. Quant au syndicat des pharmaciens privés, il a annoncé récemment qu’une hausse du prix des médicaments sera appliquée prochainement suite à la taxation du prix de plus de 2500 médicaments, conformément à l’article 43 de la loi de finances 2018.
Les chiffres riment les problèmes de la Pharmacie centrale
Malgré les dénégations du ministère de la Santé, les pharmacies des hôpitaux continuent de souffrir de pénurie de médicaments. Plusieurs médecins des établissements publics ont publié des documents officiels prouvant l’épuisement de plusieurs types de médicaments des hôpitaux. Il est à rappeler que la crise de la Pharmacie centrale est due, entre autres, au non-paiement des factures des fournisseurs de médicaments. Si la Pharmacie centrale a autant de difficultés à honorer ses engagements avec ses fournisseurs, c’est principalement parce que ses créanciers n’ont pas honoré leurs engagements vis-à-vis d’elle, telles les caisses sociales qui lui doivent en tout et pour tout 325 MD – dont 323 millions de dinars sont à la charge de la CNAM – et les établissements de santé relevant du ministère de la Santé qui lui doivent à leur retour 344 MD, sans mentionner d’autres établissements publics qui doivent à la Pharmacie centrale 38 MD.