Le ministère du Commerce a annoncé aujourd’hui que le prix de vente du lait ( demi écrémé) à la consommation n’a pas augmenté. L’ancien prix, en vigueur depuis janvier 2015, (1.120 DT le litre) a été maintenu.
Le ministère du Commerce a, par ailleurs, mis en garde contre des éventuelles infractions (hausse des prix) qui seront, selon le communiqué du ministère, sanctionnées conformément à l’article 366 /2015 relatif à la concurrence et aux prix.
Sur un autre plan, l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a annoncé qu’un accord a été conclu pour augmenter le prix du lait à la production (0.890 DT le litre). Le nouveau prix fixé par l’UTAP bénéficiera notamment aux agriculteurs.
Ces nouvelles décisions feront certes face à une pénurie du lait qui dure depuis plus d’une dizaine de jours.
Pour l’UTAP et l’UTICA, la problématique qui accable la filière du lait provient essentiellement du gel des prix à la consommation, sans tenir compte de l’augmentation des coûts, notamment pour ce qui est du prix des vaches laitières, de l’alimentation du bétail, des soins vétérinaires, des carburants et des salaires.
En Tunisie, la filière du lait compte pas moins de 112.000 éleveurs pour la plupart (82.8%) de petits éleveurs possédant de 1 à 5 vaches. Ils accomplissent 40% des journées de travail dans le secteur agricole et contribuent à hauteur de 11% dans la valeur de la production agricole. La transformation du lait et de ses dérivés représente 7% de la valeur des industries alimentaires. Cette industrie est forte de 45 unités dont 11 spécialisées dans le lait avec une capacité de 4.2 millions de litres/jour, 8 dans le yaourt, 2 dans le séchage et 25 dans les fromages.
La production totale s’élève à 1.413 millions de litres par an, dont 995 millions de litres sont traitées et transformées par les unités industrielles. La consommation annuelle par tête d’habitant est passée en Tunisie de 83 litres par personne en 1994 à 110 litres par personnes en 2017 et reste insuffisante par rapport à la moyenne européenne qui est 250 litres par tête d’habitant.