Mongi Rahoui, président de la commission des finances à l’ARP et l’un des dirigeants du Front Populaire, est revenu sur l’inflation qui augmenté d’un point. Il a rappelé que c’est à l’Etat d’intervenir. Il déclare: « Cette hausse ne cesse de s’accroitre, notamment la hausse des prix des hydrocarbures. Il est nécessaire de maîtriser les coûts de production au niveau de tous les maillons des chaînes de production ».
Il a également ajouté que les conséquences seront lourdes. Selon lui, le gouvernement nous a induit dans une situation assez complexe. Il ne suffit pas d’utiliser une politique monétaire car elle n’a donné, jusqu’à présent , aucun effet positif.
Mongi Rahoui: les solutions exigent une maîtrise de la hausse des prix
Selon lui, les solutions passent par une maîtrise de la hausse des prix. De ce fait, le président de la Commission des finances met l’accent sur le rééquilibre des circuits de distribution et la capacité de gestion des réserves en stock de marchandises destinées à la grande consommation.
Il est à rappeler que l’inflation a atteint en juin dernier le taux de 7,8%, selon les derniers statistiques de l’INS (Institut Nationale de la Statistique), soit un taux record depuis l’année 1990.
Selon l’INS, la hausse des prix des biens et services divers durant le mois de mai est de 10,4%; idem pour la hausse des prix des soins personnels de 10,7%, suivis des assurances de 9,3%, ainsi que des services financiers de 7,5%. Quant aux produits d’habillement, ils ont enregistré une augmentation de 0,8%.
Cela dit, la question essentielle est de savoir s’il n’existe pas d’autres choix à faire entre produire de la croissance ou investir. Il est clair qu’avec la poursuite de la hausse de consommation, les raisons de la colère des citoyens ne feront que s’accentuer.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, aucune hausse n’est prévue pour les prix du lait; Cette décision a été prise lors du conseil des ministres de ce vendredi 6 juillet. Par ailleurs, l‘Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a souligné qu’un accord a été conclu avec les producteurs, en faveur de l’augmentation des prix du lait au niveau de la production de 90 millimes, d’où le nouveau prix de 890 millimes pour le litre, alors que le prix de vente pour les consommateurs ne changera pas et reste de 1120 millimes le litre.