En collaboration avec le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD Tunisie), l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) a élaboré un baromètre du climat des affaires pour les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur industriel.
Les principaux constats et résultats du baromètre ont été présentés lors d’une conférence organisée aujourd’hui, en présence de Samir Bechouel, directeur général de l’APII, Moez El Ghali, président national du CJD Tunisie et Samir Majoul, président de l’UTICA ainsi que des représentants du secteur de l’industrie et des médias.
Résultats du baromètre du climat des affaires pour les PME du secteur industriel
Au volet du rôle de l’Etat et des institutions publiques, les résultats de ce baromètre ont fait ressortir que 24% des 367 entreprises sondées souffrent des lourdeurs administratifs et 20,3% du manque de soutien de l’Etat. A cet égard, il a été recommandé de créer des synergies et de combler les déficiences.
Ainsi, en ce qui concerne les structures d’appui, 67% des entreprises de moins de cinq ans ont jugé que les services de ces structures sont peu ou pas satisfaisants contre 89% très satisfaisants. Il a été, de ce fait, préconisé de moderniser et développer ces services.
En réponse à la question des avantages financiers et fiscaux, 86% des entreprises sondées ont précisé que ces avantages ne sont pas déterminants, notamment au niveau de la qualification de la main-d’œuvre, la disponibilité d’une zone industrielle aménagée, la proximité des zones logistiques et des facteurs de production.
Au plan des contraintes foncières majeures, 72% des entreprises ont assuré que les problèmes les plus difficiles à solutionner sont liés à la hausse du prix des terrains et aux problèmes réglementaires.
La même source a démontré que 56% des entreprises enquêtées, dont 97% de moins de cinq ans, ont de futurs projets d’amélioration et d’innovation à long terme.
En réponse à la question liée aux besoins de financement, 48% des entreprises ont déclaré être intéressées par une extension, 38% ont besoin de fonds propres et de gestion et 14% souhaiteraient un financement pour la recherche et l’innovation.
Dans le même sillage, 71% des entreprises sondées, dont 81% de moins de cinq ans, ont révélé l’absence d’accompagnement bancaire.
En ce qui concerne la pression fiscale, 54% des entreprises, dont 36,7% de moins de cinq ans, ont affirmé que cette pression est relativement lourde, 22% dont 46,7% de moins de cinq ans ont indiqué l’insuffisance des encouragements de l’Etat et 14% se plaignent de l’inégalité fiscale entre les secteurs d’activité.
Revenant sur la nouvelle loi d’investissement, 57% des entreprises ont précisé que cette loi est confuse et son apport est peu connu. Ainsi, 88% des entreprises sondées, dont 93,3% de moins de cinq ans, ont affirmé que l’application de cette nouvelle loi d’investissement n’a pas apporté de changement sensible sur le plan des affaires.
Au final, l’indice du climat des affaires a été de l’ordre de 0.4 points pour la totalité des entreprises sondées et de 0.32 points pour les entreprises de moins de cinq ans.
Face à ces perceptions, le CJD Tunisie a recommandé l’amélioration de l’infrastructure et des services des structures d’appui, la modernisation de l’Administration (aller vers le digital), la revue de la législation de l’investissement (aspect fiscal et social, flexibilité du code du travail) et l’amélioration de l’aspect financement (loi sur le crowdfunding …).
En marge de cette conférence, une convention de partenariat a été signée entre l’APII et le CJD Tunisie portant sur l’élaboration conjointe d’un baromètre annuel du climat des affaires pour les PME du secteur industriel.