La situation politique est dans la tourmente? Quel est l’état des lieux? Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du parti « mouvement démocrate », souligne sur sa page des réseaux sociaux que le président de la république semble avoir perdu le pouvoir.
Selon lui, la goutte d’eau qui a débordé le vase serait en rapport en grande partie avec le limogeage du ministre de l’Intérieur par le Chef du gouvernement. Il précise « Ultime épisode dans ses relations devenues tumultueuses avec Youssef Chahed ».
Mais la question du remaniement ministériel revient au tapis? A ce sujet, même si le président s’y oppose, le chef du gouvernement passe outre l’opposition présidentielle arguant que cela relève de ses prérogatives.
En somme, tous ces tiraillements se déroulent sur fond de crise sociale délicate, la cherté de la vie, un pouvoir d’achat en baisse, manque de médicaments et de consommables dans les hôpitaux induisent une situation chaotique. Que faire?
Ahmed Nejib Chebbi: » la société civile doit œuvrer à l’avènement d’un gouvernement de salut public »
Ahmed Nejib Chebbi évoque de son côté: « La Tunisie ne peut se payer le luxe d’un gouvernement minoritaire. Elle ne peut souffrir qu’en catimini les islamistes exercent le pouvoir par le truchement d’un gouvernement à leur merci. Face à la paralysie de la présidence et l’apathie du parlement, la société civile doit œuvrer à l’avènement d’un gouvernement de salut public. Sa tâche : apaiser les tensions par un compromis social, entamer les réformes et amorcer une relance de l’économie ».
Mais pour une sortie de crise, il estime que la deuxième urgence, est d’ affirmer l’unité de l’Etat dans le cadre d’un régime présidentiel démocratique, en déclarant: « le poids du président n’est pas contrebalancé par celui du premier ministre mais par la séparation des pouvoirs entre branches exécutives, législatives et judiciaires. Le débat doit être entamé avec courage et sans détour ».
Il conclut: « Un dernier mot : cet amendement ne peut profiter à l’actuel président dont le mandat touche à sa fin mais ouvrira à l’avenir la voie à la stabilité et l’unité de l’Etat ».