Qui mène la campagne d’intoxication du public concernant le rapport de la Colibe ? Quels sont leurs procédés? Que font les autorités ? Ce sont autant d’interrogations qui nécessitent des réponses.
Karim Bouzouita, un des membres de la Colibe, a souligné que ce sont principalement les prédicateurs takfiristes bien connus des services de police, déjà impliqués dans le terrorisme, qui ont orchestré cette campagne de dénigrement.
Quant à leurs procédés ? Selon lui, ce sont des appels au meurtre, à la violence, au takfir. En somme, les mêmes procédés qui ont mené aux assassinats politiques de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Il précise à cet effet : « L’un de ces prédicateurs m’a avoué qu’il n’avait pas lu le rapport et qu’il n’avait aucune connaissance en droit mais qu’il a reçu un mot d’ordre sans vouloir préciser de qui ».
Dans leurs procédés, l’accent est mis sur les aspects qui choquent l’opinion publique pour gagner son adhésion. Or le rapport s’intéresse à toutes les libertés qui permettent de procurer le bien-être des populations. La dérive a atteint des proportions ubuesques qui va jusqu’aux appels à la lapidation à coups de pages sponsorisées.
Par qui? A cette question, il a répondu: « L’enquête est en cours et nous avons confiance dans le ministère de l’Intérieur pour trouver les coupables et dans la justice pour les punir ».
Qui a peur de la Colibe ?
« Les ennemis de la Tunisie de l’intérieur et de l’extérieur. Les mêmes qui ont saboté les révolutions arabes. Ils ont peur des peuples libres car les individus libres sont les pires adversaires de la dictature et de l’oppression », conclut-il.
Rappelons qu’il y a plus d’un mois, à force de vouloir faire le buzz, Adel Almi, ancien marchand de légumes qui joue soi-disant au prédicateur religieux, a tenu des propos qui frisent l’incitation au meurtre envers les membres de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) et à leur tête la présidente de la Commission, Bochra Bel Haj Hamida. De tels propos ont fait réagir la Toile et les réseaux sociaux. Ne faut-il pas dénoncer de tels agissements et réagir à temps?
Vous etes sérieux ? l’immense majorité du peuple tunisien est contre , il suffit de sortir dans la rue et voir par soi même ( et pas juste dans la banlieue nord de Tunis)