L’intégration des femmes à l’action municipale est un important levier de croissance économique du pays. La LET ( Ligue des Electrices Tunisiennes) a présenté son rapport sur l’observation et le déroulement des dernières élections municipales dressant un état des lieux de la participation des femmes à ces élections.
Dans son rapport, la ligue revient sur la participation de la femme aux élections municipales, estimant qu’il s’agit d’une victoire en raison du taux de participation (47%) qui est assez important. Le rapport indique également que 800 femmes se trouvent en tête de liste, soit 30 % contre 11 % aux élections législatives. De ce fait, la LET tire la sonnette d’alarme sur la faible présence des femmes à la tête des municipalités, en soulignant « que l’on n’a pas suffisamment parié sur elles »
Quant à la présence de 600 observateurs et observatrices, répartis sur 350 circonscriptions électorales et 359 bureaux de vote, la Ligue a recensé des formes de violence basées sur le genre de la part de simples citoyens, de candidats têtes de liste et des députés de l’Assemblée des Représentants du peuple dans plusieurs bureaux de vote ( Djerba, Midoun, Tozeur, Gafsa..).
Par ailleurs, la ligue a condamné la non-adoption du principe de parité horizontale, selon la loi électorale, notamment dans plusieurs listes électorales
Absence de femmes têtes de listes indépendantes
De ce fait, l’absence des femmes têtes de listes indépendantes est marquante. Il en va de même pour la non-adoption du principe de parité horizontale dans les instances régionales qui n’atteint pas 4 %. Toujours selon le rapport, la ligue a fait savoir que près de 3 000 femmes n’avaient pas de carte d’identité nationale dans les zones rurales. Soit 3000 voix perdues.
La Ligue lance un appel à la Haute Instance Indépendante pour les Elections (ISIE) d’appliquer le principe de parité horizontale, notamment dans sa composition et au niveau des instances régionales.