Réalistes à l’extrême et imprégnés d’une incontestable culture de gagne, les Bleus ont dominé une courageuse Croatie (4-2). Après Marion Zagallo et le Kaiser Franz Beckenbauer, l’ancien capitaine de l’équipe de France Didier Deschamps devient le troisième sélectionneur à remporter la Coupe du monde après l’avoir remportée en tant que joueur.
En dépit des six buts marqués par les deux équipes, la partie n’a pas atteint des sommets question beau jeu. La preuve, et malgré sa large victoire, la sélection française n’avait pas dominé son adversaire mais joué le réalisme à outrance. Elle a laissé son adversaire occuper le terrain et s’essouffler avant de frapper là où cela fait mal. A titre d’exemple, les Bleus ont marqué deux buts en première mi-temps alors qu’ils n’ont tiré qu’une seule fois au but : le premier but a été marqué par Mario Mandzuric contre son camp suite à un coup franc indirect (18 e), alors que le deuxième but est venu suite à un penalty tiré par Antoine Griezmann (36e).
Domination stérile
Pourtant, Perisic a trouvé la faille dans la défense française (28e) et les Croates ont bousculé les coéquipiers de Griezmann en début de la deuxième mi-temps en lançant des raids meurtriers contre le camps de LLorys et en monopolisant le ballon. A contre-courant de la déferlante croate, Pogba a inscrit un but à la 59e avant que Mbappé n’alourdisse la note après six minutes (65e). Hugo LLoris, le portier français, a commis une grossière bourde en voulant naïvement dribbler Mandzukic qui profita de ce cadeau gratuit pour inscrire un but à la 69e. La défense française dirigée par un Pogba impérial tient le coup physiquement et joue la montre avec brio et sang-froid.
C’est merveilleux !
Laissant éclater sa joie au terme de la victoire de son pays à la Coupe du monde, Didier Deschamps a déclaré, ému : « Je suis super heureux pour ce groupe-là, car on est parti de loin quand même. Cela n’a pas été toujours simple, mais à force de travail, d’écoute… Là ils sont sur le toit du monde pour quatre ans. C’est tellement beau, tellement merveilleux, pour les joueurs. C’est une jeune génération, certains sont champions du monde à 19 ans », a-t-il dit en faisant référence à Kylian Mbappé, devenu le deuxième plus jeune buteur de l’histoire d’une finale de Coupe du monde, après le grand Pelé qui a inscrit un but en 1958, à… 17 ans.