Kolinda Grabar Kitarovic , présidente de la Croatie, a été exemplaire lors de la finale de la Coupe du monde 2018. Fervente supportrice des Vatreni, l’équipe nationale croate, elle a consolé les joueurs croates après leur défaite.
Mais ce qui a étonné le monde entier c’est le fair play dont elle a fait preuve envers les Bleus. Elle a tenu à féliciter les joueurs français dans leurs vestiaires après le match, accompagnée par Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Mais qui est Kolinda Grabar Kitarovic, présidente de la Croatie, ce petit pays de 4,1 millions d’habitants?
Kolinda Grabar Kitarovic, le patriotisme croate
Kolinda Grabar Kitarovic est née le 29 avril 1968 en Yougoslavie, mais c’est à Los Alamos dans l’Etat du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis qu’elle passera son enfance. Elle est titulaire d’une maîtrise d’anglais et d’espagnol de l’université de Zagreb et d’une maîtrise en relations internationales de l’Académie diplomatique de Vienne.
En 1992, elle est nommée conseillère au département de la coopération internationale du ministère croate de la Science et de la technologie. En 1993, elle est mutée au ministère des Affaires étrangères et a été nommée conseillère diplomatique à l’ambassade de Croatie au Canada et ensuite aux Etats-Unis.
A 35 ans, elle devient ainsi ministre de l’Intégration européenne lorsque les négociations démarrèrent en 2004 pour l’adhésion de la Croatie à l’UE.
En 2011, Mme Grabar Kitarovic est choisie comme secrétaire adjointe pour la diplomatie publique de l’OTAN. En 2014, elle démissionne et se présente en 2015 à l’élection présidentielle avec un slogan de campagne:« Pour une meilleure Croatie ». Le 11 janvier 2015, elle est élue au second tour avec 50,74% des voix, Présidente de la République de Croatie et devient ainsi la première femme élue démocratiquement pour diriger le pays. A 46 ans, elle est aussi devenue la personne la plus jeune à assumer la présidence.
Lors de la Coupe du monde, elle a participé à la ferveur nationale autour des « Vatreni », reléguant au second plan les accusations de corruption auxquelles fait face la fédération croate de football.
Pour assister à la Coupe du monde, elle a montré l’exemple, en prenant un congé sans solde avant de partir en Russie, payé elle-même son billet d’avion et a voyagé en classe économique vers la Russie.
A quand une telle exemplarité des hommes politiques en Tunisie?