La pression du pouvoir s’accentue de plus en plus après la récente interview du président de la République durant laquelle le chef de l’Etat a proposé au chef du gouvernement de faire le choix de démissionner ou de recourir à l’ARP pour le vote de confiance.
Un choix qui a divisé les membres du parti Nidaa Tounes. Certains membres du comité politique du parti ont lancé un appel au chef du gouvernement afin d’effectuer un remaniement ministériel. Tandis que d’autres estiment que le Chef de l’Etat a désamorcé la situation et qu’il était dans son élément pour mettre fin à la crise que connaît le pays. C’est dans ce contexte que Mongi Harbaoui a salué l’initiative du président de la République Béji Caïd Essebsi, qui a selon lui privilégié l’intérêt national.
Il a également ajouté que la seule issue reste le vote de confiance à l’ARP, c’est à dire le recours à la Constitution. Mais pour l’obtenir, le chef du gouvernement pourra-t-il recueillir les 109 voix nécessaires?
Que dit l’article 99 de la Constitution?
« Le Président de la République peut demander à l’Assemblée des représentants du peuple de procéder à un vote de confiance au gouvernement, au maximum deux fois pendant le mandat présidentiel. Le vote se fait à la majorité absolue des membres de l’Assemblée des représentants du peuple. Si cette dernière ne renouvelle pas sa confiance au gouvernement, il est considéré démissionnaire et le Président de la République se charge de désigner la personnalité la plus apte à former un gouvernement dans un délai de 30 jours conformément aux paragraphes 1, 5 et 6 de l’article 89.
En cas de dépassement du délai ou si l’Assemblée n’octroie pas sa confiance au nouveau gouvernement, le Président de la République a le droit de dissoudre l’Assemblée et d’appeler à la tenue d’une élection législative anticipée dans un délai minimum de 45 jours et un maximum de 90 jours.
En cas de vote de confiance au gouvernement par deux fois, le président de la République est considéré démissionnaire ».