Dans le cadre de la promotion du concours national de l’innovation, les directions régionales du Grand Tunis de l’APII (Ariana, Ben Arous, Manouba et Tunis) organisent une journée portes ouvertes pour informer le public sur les modalités de participation et les étapes du déroulement de la compétition, en ce jeudi 19 juillet au siège de l’APII.
Plaçant l’innovation au coeur de ses priorités, l’APII mobilise au mieux ses différents moyens d’intervention concernant quatre catégories suivantes : les entreprises industrielles et prestataires de services liés à l’industrie, les établissements universitaires, les laboratoires ou les unités de recherche ( publics et privés), les start up, les innovateurs indépendants, tel est le thème de cette rencontre entre les nouveaux diplômés, les jeunes entrepreneurs et les responsables de l’APII en présence de certains représentants de l’association Tunisian startups.
L’APII amplifie ses efforts
L’agence amplifie ses actions pour faire émerger les innovateurs de demain. Multiplier les objectifs du concours, à savoir encourager l’innovation sous toutes ses formes par la valorisation et la gratification des expériences exemplaires de mise en oeuvre des projets innovants, instaurer une politique d’avenir résolument engagée dans le soutien de ceux qui osent l’innovation et prennent des risques.
Kamel Ouerfelli, Directeur du Centre de l’innovation et de développement technologique à l’APII, a mis l’accent sur les difficultés rencontrées pour les innovateurs, notamment la lenteur des services administratifs. « Ce qui rend la tâche plus difficile », a-t-il dit.
« D’autres estiment que pour innover, on a besoin de visibilité dans la durée. C’est même une question de vie ou de mort, » déclare Wafa Belgacem, représentante de l’association Tunisian startups.
Par ailleurs, Samir Bechaouel, directeur général de l’APII, a insisté sur l’importance de la stratégie nationale de l’innovation, tout en indiquant certaines lacunes dont le code d’investissement.
Selon le baromètre de l’APII, 88% des entreprises tunisiennes ne font pas confiance au code d’investissement et 67.3% de jeunes promoteurs et créateurs de projets se disent insatisfaits des services de l’APPII.
Comme le cas de Balkis Bouhaouala, lauréate nationale de l’innovation grâce à son “Antivenin de scorpion à base de nano anticorps de dromadaire”, Institut Pasteur, 2016, nous confie sa botte secrète: « Pour ceux et celles qui présentent un projet innovant, pour mettre toutes les chances de son côté, il faut défendre le projet sur sa partie scientifique et surtout sa portée sur le marché international ».
Elle a également évoqué qu’il est essentiel de protéger l’innovation et de pouvoir saisir les tribunaux le cas échéant.
Enfin, la journée d’information, outre qu’elle vise à renseigner les postulants sur les modalités de participation au concours national de l’innovation, a ouvert les débats sur les thématiques liées à l’innovation.