Abir Moussi, présidente du parti destourien libre (PDL) crie haro sur la faiblesse du gouvernement et appelle à la création d’une 3 ème République, tout en insistant sur le changement du régime politique actuel, dans une déclaration radiophonique.
Elle a déclaré dans ce contexte: « le régime actuel a échoué et a montré ses limites en matière de gouvernance ». D’après elle, une des principales crises revient en partie à ce mauvais régime politique durant lequel le président de la République se trouve incapable d’apporter des changements, mais aussi un chef du gouvernement qui a tourné le dos à son parti dont il est issu, où ses ambitions personnelles priment avant l’intérêt du pays ».
Abir Moussi ajoute: « Ce régime politique a commis plusieurs dépassements, en laissant la place aux lobbies de gouverner ainsi que les décisions prises qui ne correspondent pas aux attentes des Tunisiens. Et pour couronner le tout, il serait impossible à ce jour de recueillir 109 voix rien que de faire passer une loi ».
Abir Moussi: « Un nouveau régime politique s’impose »
Et de conclure: » Il est temps qu’un nouveau régime politique s’impose, mais aussi penser à un autre système des élections qui pourra mettre fin à ce blocage qui n’en finit pas ».
L’idée d’une révision du régime politique est-elle viable? D’après le constitutionnaliste Jawhar Ben Mbarek, le coordinateur général du réseau Doustourna, pour modifier un régime politique, ou le changer il faut changer la Constitution et que toute modification de la Constitution pour l’instant est impensable, parce qu’il y a un avis obligatoire de faisabilité qui doit venir de la Cour Constitutionnelle, qui n’existe pas encore. De ce fait, aucune révision n’est possible avant la mise en place de la Cour constitutionnelle.
Mais d’autres ne sont pas du même avis. Comme le cas d’Amine Mahfoudh, le constitutionnaliste qui, pour débloquer la situation, il propose l’amendement de la loi électorale et du règlement intérieur de l’ARP, avant d’amender la Constitution.