Alors que le nouveau ministre de l’Intérieur Hichem Fourati doit passer devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) prochainement, pour l’obtention du vote de confiance, les blocs parlementaires n’ont pas encore tranché sur la position à tenir.
Mongi Harbaoui, porte-parole de Nidaa Tounes, a affirmé que le parti n’a pas encore décidé de l’octroi ou pas de la confiance au nouveau ministre de l’Intérieur. Par ailleurs, il a affirmé que la décision définitive sera prise le jour du vote, après concertation entre les leaders et les députés du parti.
De son coté, Imed Daïmi, député à l’Assemblée des représentants du peuple du parti Al-Harak, a affirmé que les députés de son parti n’accorderont pas de confiance à Hichem Fourati. «Ce n’est pas notre ministre et ce n’est pas notre gouvernement», lance-t-il, lors d’une intervention sur les ondes radiophoniques.
Sans afficher le point de vue de son parti, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant Démocratique et député à l’ARP a affirmé que le nouveau ministre de l’Intérieur n’aura pas la majorité des voix des députés. «Sa nomination s’inscrit dans le cadre d’une guerre entre le Chef du gouvernement Youssef Chahed et le président de la République Béji Caïd Essebsi», avance-t-il.
BCE n’a pas été consulté sur la nomination de Hichem Fourati
Sur un autre volet, la nomination de Hichem Fourati au poste de ministre de l’Intérieur ne cesse d’alimenter la polémique. Si le Chef du gouvernement Youssef Chahed a affirmé qu’il a consulté le Président de la République avant d’annoncer la nomination, le conseiller auprès de la Présidence de la République, Noureddine Ben Ticha, ne manque de démentir ces propos. «Le président de la République a été mis au courant de la nomination et il n’a pas été consulté», précise-t-il lors de son intervention sur les ondes radiophoniques.