Les entreprises du secteur TIC pourront dorénavant soumissionner aux marchés publics internationaux en devises étrangères, annonce la Fédération nationale du numérique qui relève de l’UTICA, dans un communiqué rendu public, aujourd’hui 26 juillet.
Selon la même source, cela est devenu possible «suite à une autorisation reçue de la Banque centrale de Tunisie avec qui la fédération a mené une coordination positive». Cette procédure est valable pour les produits et services importés, tout en étant payés en Dinar tunisien selon le taux de change à la date de paiement, et ce conformément à l’article 21 du code des changes.
De la valeur ajoutée au secteur TIC
Omar Oubich, chargé du dossier au sein de la fédération a affirmé dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que cette décision a une valeur ajoutée pour le secteur. Il explique qu’avant cette décision, les chefs d’entreprise spécialisée en Tic soumissionnaient aux marchés publics internationaux en dinar tunisien, avec un fort risque quant aux fluctuations du taux de change. « A titre exemple, le jour de la soumission au marché public international, 1 euro a une valeur de 2 dinars, mais après la proclamation des résultats, la valeur de l’Euro peut suivre une tendance haussière, soit un manque à gagner pour le chef de l’entreprise », explique-t-il.
Suite à cette décision, les chefs d’entreprise dans le domaine des TIC peuvent désormais postuler aux marchés publics internationaux en devise, sans subir les conséquences de la dévaluation du dinar tunisien.
Le chargé du dossier au sein de la fédération a indiqué que les démarches pratiques qui concernent cette décision sont en train d’être faites. Et d’affirmer que cette décision concerne uniquement le secteur des TIC. Il est à noter que plusieurs voix se sont élevées pour revendiquer la révision du code des changes pour faciliter l’entrée et la sortie de devise.