Le nouveau ministre de l’Intérieur, Hichem Fourati, se rendra ce samedi 28 juillet à l’ARP pour demander le vote de confiance, annonce un communiqué rendu public par le Bureau de l’Assemblée.
Ainsi Hichem Fourati, dont le CV retrace le parcours d’un technocrate éloigné des médias et des tractations politiques, doit se préparer à répondre aux questions des députés qui seront certainement nombreuses.
En effet, le contexte de sa nomination y est pour beaucoup. En remontant le fil des évènements, il y a eu tout d’abord le limogeage de Lotfi Brahem, sanctionné notamment au regard de la tragédie de Kerkennah qui a causé la mort d’une centaine de migrants non réglementaires et qui a remis en cause son bilan sécuritaire. Puis la vacance du poste de ministre de l’Intérieur. Et enfin, l’intérim assuré par le ministre de la Justice Ghazi Jribi. Tout cela sur fond de reprise du secteur touristique, annonciateur de bons indicateurs économiques, qui exige des mesures sécuritaires à la hauteur.
Hichem Fourati : un technocrate à la tête du ministère de l’Intérieur
Pour le moment, aucun des blocs parlementaires ne s’est prononcé sur la question de l’obtention de la confiance et aucune indication n’a donc filtrée sur les intentions des uns et des autres. Si le nouveau ministre ne reçoit pas la confiance de l’ARP, le Chef du gouvernement se trouvera dans l’obligation de désigner un autre profil qui pourrait recueillir l’unanimité ou une maximum de voix au sein de l’ARP, sachant qu’il s’agit d’une désignation à la tête d’un ministère extrêmement sensible.
Juriste de formation, Hichem Fourati est diplômé de l’Ecole nationale de l’administration (ENA). Son parcours ne mentionne aucune expérience dans le domaine de la sécurité et la sûreté de l’Etat. S’il obtient la majorité des voix, il se retrouvera face à plusieurs missions urgentes à mener au sein du ministère de l’Intérieur : les réformes, la protection de la saison touristique, l’entrave aux traversées des migrants non réglementaires, le suivi des enquêtes sur les dossiers de torture dans la Tunisie post-2011…