Le président de la centrale patronale (Utica), Samir Majoul, a interpellé le gouvernement sur la révision des accords qui régissent les échanges commerciaux avec certains pays et sur la nécessité de la relance de l’intégration maghrébine.
Ces revendications ont été annoncées lors de son intervention à l’ouverture de la Journée économique annuelle des présidents des missions diplomatiques et consulaires qui se tient aujourd’hui, 30 juillet, au Cepex. Pour lui, il s’agit de revoir un certain nombre d’accords qui sont loin d’être favorables à l’économie tunisienne, à l’instar de l’accord signé avec le voisin algérien. A cet égard, il s’interroge sur les raisons pour lesquelles la marchandise algérienne n’est pas soumise à des taxes douanières, sans réciprocité pour la marchandise tunisienne exportée en Algérie.
De la nécessité de viser l’intégration maghrébine
Sur un autre volet, le président de la centrale patronale soutient qu’il faut œuvrer pour une meilleure intégration maghrébine en donnant la priorité à la Libye. Samir Majoul plaide pour une implication positive de la Tunisie dans l’amélioration de la situation dans ce pays voisin et la participation à sa reconstruction. Il a même mis en garde contre les répercussions de l’actuelle situation en Libye sur la Tunisie.
L’intervenant a abordé le sujet de la diplomatie économique : à ce sujet deux préalables sont nécessaires, à savoir l’élaboration d’une stratégie adéquate et une volonté politique indéfectible.
Samir Majoul a proposé de réunir les intervenants privés et publics pour réfléchir ensemble à une vision commune de la diplomatie diplomatique. Pour un meilleur rapprochement entre le ministère des Affaires étrangères et l’UTICA, Samir Majoul a proposé la création d’une unité au sein du ministère des Affaires étrangères dont la mission est d’accompagner les entreprises tunisienne et de sonder leurs besoins.
Cet après-midi, l’UTICA et le ministère des Affaires étrangères ont signé une convention qui porte sur la diplomatie économique. La convention vise à déterminer le cadre général de la coopération entre les deux organismes, à aider les hommes d’affaires à se positionner à l’étranger, à favoriser le développement des exportations tunisiennes, la promotion de l’image de la Tunisie et à attirer davantage d’investisseurs.