La crise socioéconomique en Tunisie remonte aux années 90, soutient Khalil Ghariani, membre du Bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), aujourdhui 1er août, lors de son passage sur les ondes radiophoniques.
Pour lui, le taux de croissance enregistré de 2,5% n’est pas suffisant et n’est pas en mesure de créer la richesse tant attendue. A cet égard, il a rappelé qu’avant 2010, des taux de croissance de 4 et 5% ont été enregistrés par l’économie tunisienne. Dans le même contexte, il a rappelé que la crise socioéconomique a subi les répercussions de la crise politique. La crise actuelle concerne plusieurs secteurs : santé, caisses sociales, chômage et autres. L’intervenant a indiqué que tous les indicateurs sont au rouge. Pour lui, les caisses sociales sont en crise depuis les années 90, victimes d’une mauvaise gestion endémique. Il a plaidé pour une réforme profonde et globale des caisses sociales tout en prenant en considération l’explosion démographique. » Pour financer la retraite d’un seul passif, quatre actifs doivent y contribuer « , explique-t-il.
Khalil Ghariani recommande une meilleure utilisation des richesses naturelles
Dans la conjoncture actuelle, la Tunisie a besoin de ses richesses naturelles, notamment le phosphate et le pétrole. Khalil Ghariani a affirmé dans le même contexte que les richesses naturelles de la Tunisie appartiennent au peuple tunisien et aucune personne n’a le droit de les accaparer.
Au volet politique, il a affirmé que l’UTICA n’a jamais revendiqué le départ de Youssef Chahed. Revenant sur la situation des entreprise publiques en difficulté, il a affirmé qu’il faut agir pour les réformer car elles sont financées par les contribuables.