Une coalition de la société civile pour la défense de la santé publique revendique à ce que le gouvernement honore l’endettement des trois caisses sociales et de la Pharmacie centrale de Tunisie, dans un communiqué rendu public hier 2 août.
La coalition interpelle le gouvernement à propos des dettes de la Pharmacie centrale, tout en précisant que cette dernière était obligée de contracter des crédits. Par ailleurs, la coalition revendique l’application immédiate de toutes les mesures capables de renforcer les compétences et les capacités du service public de la santé, à savoir l’acquisition des médicaments et des équipements médicaux indispensables pour assurer les soins et le suivi des patients.
De la nécessité du sauvetage de la santé publique
La mise en place d’une commission présidée par une personnalité neutre et indépendante pour mener une enquête sur la pénurie de médicaments s’impose, recommande la coalition. Sur un autre volet, la coalition a interpellé le gouvernement pour qu’il s’engage publiquement à préserver la Pharmacie centrale et à lutter contre la contrebande des médicaments.
Les représentants de la société civile ont regretté que le gouvernement n’ait pas appliqué les décisions de deux Conseils ministériels tenus en date du 6 novembre 2017 et 11 juin 2018 au profit de la Pharmacie centrale de Tunisie. Et de condamner » une politique de communication qui se base sur l’opacité ».
Malgré la panique générale sur la pénurie des médicaments, la directrice générale de la santé au sein du ministère de la Santé, Nabiha Borsali Falfoul, a affirmé récemment sur les ondes radiophoniques qu’il n’existe pas de pénurie de médicaments à proprement parler. Pour elle, il s’agit d’un manque d’approvisionnement en médicaments. Les fournisseurs et partenaires du ministère de la Santé approvisionnent progressivement la Pharmacie centrale en médicaments.