Le Club Finance de l’Atuge (Association des Tunisiens des Grandes Ecoles) organise le 20 août 2018 un débat sur le thème de « l’épargne Nationale – Source de financement de notre économie et l’essence de sa croissance. Consommation et Epargne, une situation irréversible ?».
Où en est l’épargne nationale en Tunisie en comparaison à des pays économiquement similaires ? Quel apport pourrait apporter l’épargne à la Tunisie, à son économie et à sa croissance ? Quels sont les acteurs et les parties prenantes de ce pilier économique ? Comment adapter et développer alors les instruments adéquats ? Comment peut-on amorcer le décollage de ce booster économique afin d’atteindre son plein potentiel et de capturer les fruits de sa croissance ? Quels sont les freins et quelles sont les issues de secours ?
Pour débattre de ce sujet spécifique, l’Atuge a invité le Gouverneur de la BCT Marouan Abassi, Samir Saied, Directeur Général de STB, Khaled Zribi, Président de la Bourse de Tunis, Mme Nejla Moalla Harrouche, DG de Assurances BIAT et Moncef Cheikh-Rouhou, économiste et professeur à HEC Paris qui essayeront notamment de répondre à ces questions.
Diversifier les sources de financement
L’assurance et la garantie du financement à long terme de l’économie nationale est l’objectif recherché par tout opérateur économique, social et financier. En tenant compte des ambitions de libéralisation des secteurs économique et financier du pays et des contraintes de cloisonnement du marché financier, les autorités s’accordent à diversifier les sources de financement à long terme.
Ainsi la bancassurance, l’épargne salariale, l’épargne retraite, la bourse, les fonds communs de placement et d’autres instruments financiers, ont été développés pour atténuer les faiblesses du marché financier et l’insuffisance de l’épargne nationale dans le financement des investissements.
L’épargne nationale demeure insuffisante
L’épargne nationale demeure insuffisante pour résorber le chômage et le marché financier est encore loin des promesses escomptées. À l’unanimité, les professionnels déplorent la timidité de l’évolution de notre épargne nationale ainsi que le rôle jusque-là dérisoire joué par les instruments d’épanouissement sur le marché des capitaux.
L’épargne qui est un élément du financement de l’économie est aussi un élément important du dynamisme des entreprises tunisiennes et par essence de la croissance. Néanmoins elle demeure cantonnée à une simple source de recettes fiscales. La mobilisation de l’épargne à long terme se place parmi les premiers défis à relever pour un pays qui a décrété l’ouverture de son économie.