Slim Saâdallah, le président de l’Organisation de défense du consommateur (ODC), a appelé les consommateurs tunisiens à ne pas encourager la hausse du prix du mouton à l’occasion de l’Aïd.
Lors de son intervention sur les ondes radiophoniques, aujourd’hui 9 août, le président de l’ODC a estimé que le taux des tunisiens qui vont acheter des moutons à cette occasion ne va pas dépasser 45%. Justifiant ce chiffre, il a pointé du doigt la hausse des prix et l’approche de la rentrée scolaire après la fête de l’Aïd.
L’ODC appelle le consommateur à la vigilance
La même source affirme que le prix réel du mouton varie entre 700 et 800 dinars. Le consommateur, déjà exsangue par les dépenses du mois de Ramadan et celles de l’été, devra bientôt affronter celles de la rentrée scolaire, n’est-ce pas dans ce cas peu raisonnable de s’endetter pour acquérir le mouton de l’Aïd ? avertit Slim Saâdallah.
D’après des statistiques fournies par le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, 1 million 390 mille moutons sont disponibles contre 1 million 211 mille moutons en 2017, soit une augmentation en nombre de 15%. Samir Taïeb, ministre de l’Agriculture, a annoncé que pour la deuxième année consécutive, il ne sera pas question d’importer des moutons étant donné que les quantités sont suffisantes et a précisé qu’il existe 136 points de vente de moutons.
Notons qu’après 2011, le ministère du Commerce a été acculé à importer des moutons à plusieurs reprises afin de contenir la spéculation sur le marché tunisien, ce qui a contribué à l’épuisement des réserves en devises.