Fidèle à ses principes et à son militantisme, l’Association tunisienne des Femmes démocrates, (ATFD), présidée par Yosra Frawes apporte un soutien inconditionnel et indéfectible au rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (COLIBE) .
Lors d’une conférence de presse organisée au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), hier 11 août, la présidente de l’association Yosra Frawes a défendu bec et ongles les recommandations du rapport de la COLIBE. Sans détour Yosra Frawes a affirmé le soutien de l’association à la majorité des recommandations de la COLIBE notamment : la dépénalisation de l’homosexualité, l’égalité en héritage, l’abolition de la peine capitale et l’application du principe de la liberté de conscience.
Yosra Frawes explique pourquoi il faut soutenir la COLIBE
Pour elle, le sujet des libertés individuelles ne peut pas faire l’objet de compromis ou de compromission. Et de continuer que le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie ne peut pas être menée sans qu’il y ait une égalité et des libertés individuelles. Elle affirme, dans le même sillage, que le fait d’évoquer ces sujets est l’illustration parfaite de l’existence d’une démocratie en bonne santé. Revenant sur la campagne de dénigrement à l’encontre des membres de la COLIBE, l’intervenante a rappelé que cette campagne a commencé dès le début du travail de ladite commission. Par ailleurs, elle s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles les partis politiques revendiquent un référendum sur le sujet des libertés individuelles.
L’intervenante soutient qu’un référendum sur les libertés individuelles n’est pas une nécessité. Argumentant son discours, elle affirme que des sujets cruciaux comme l’intégrité physique et la dignité ne nécessitent pas un référendum. La présidente de l’association considère que les principes de la Constitution de 2014 ne sont pas encore appliqués.
Yosra Frawes a une grande confiance en la société civile tunisienne. Pour elle, c’est une société civile moderniste, progressiste et s’inscrit dans le cadre du mouvement de la réforme. Pour la jeune présidente de l’association, la société civile tunisienne a menée plusieurs combats et a fini par les gagner à l’instar de l’adoption de la loi contre les violences contre les femmes. Pour cette raison, elle affirme que la société civile tunisienne est tenace et capable de mener ce genre de combat jusqu’à la victoire sans se soucier des campagnes de dénigrement.
La présidente de l’ATFD a saisi l’occasion pour rappeler une ancienne revendication de l’association à savoir la révision du Code du statut personnel, qui est devenu obsolète d’après elle. Elle a précisé qu’en 1959, le CODE était une anticipation juridique mais en 2018, il faut l’amender. Pour elle, certaines parties n’ont pas intérêt à ce que le Code soit révisé pour que l’esprit patriarcal persiste.
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