Lors de son discours, à l’occasion du 13 août, le président de la République Béji Caïd Essebsi (BCE) a décidé de proposer une loi pour instaurer l’égalité complète dans l’héritage entre les hommes et les femmes. Ce projet de loi sera débattu à l’ARP. En d’autre termes, dans la mesure où ce projet de loi sera adopté, la loi laissera le choix au testataire de garder ou pas le régime actuel.
Que pense la société civile du discours de BCE? Neila Charchour, membre fondateur du mouvement « Tunisie En Avant » a souligné: « Le président de la République a mis le mouvement Ennahdha devant ses responsabilités civiles et a également ajouté l’importance de la citoyenneté et la primauté de la Constitution qui est la seule référence en matière de lois. »
BCE veut marquer l’histoire
Et de poursuivre: « C’est une révolution par rapport au monde musulman, car il a montré sa capacité démocratique. Je pense qu’il s’agit de son meilleur discours. Il a d’ailleurs parlé des remarques du mouvement Ennahdha qui exprime son accord pour certains points et son désaccord pour d’autres. De ce fait, le mouvement Ennahdha serait donc pour l’Egalité en héritage. Tout comme il lui a d’ailleurs demandé de publier ses remarques et d’accepter le dialogue avec la Colibe. »
Et d’ajouter: « Ceci dit, je viens de lire que le Code du statut personnel est un ordre husseinite et non pas une loi. Il faudrait aussi vérifier et régler cet aspect car nos droits sont irréversibles. » Et de conclure: « A mon avis, connaissant le personnage, BCE n’a pas besoin de 2019 car il veut être cité dans l’Histoire du monde musulman, tout en consolidant la notion de la République, de la citoyenneté et de l’égalité. »